Après le traitement, le suivi par le médecin est primordial à plusieurs titres. Pour évaluer les effets du traitement et vérifier l’absence de rechute, mais surtout pour accompagner les femmes et les aider à retrouver une vie la plus normale possible.
Durant les consultations, le médecin se chargera de répertorier tous les signes et désagréments pour identifier les possibles complications ou effets secondaires des traitements. Il fera un examen clinique complet avec une attention toute particulière sur la sphère gynécologique. Palpation pelvienne, toucher vaginal et examen au spéculum pour commencer, puis en cas de chirurgie conservatrice une échographie de l’ovaire restant pour surveiller l’absence de récidive.
Si un dosage du marqueur tumoral CA-125 avait été prescrit avant le traitement, il est conseillé de suivre sa diminution par une prise de sang régulière.
Les consultations de suivi sont prévues tous les 4 mois pendant les deux premières années, puis tous les 6 mois pendant 3 ans, et enfin annuellement.
La survie à 1 an du cancer est à 85 %, mais retombe à moins de 20 % lorsque l’on arrive à 5 ans.
Le retrait des ovaires aboutit inexorablement à une ménopause si elle n’était pas déjà installée. Il n’y a plus de sécrétion d’hormones féminines, œstrogènes et progestérone, donc leurs effets sur le corps de la femme disparaissent.
Les signes seront les mêmes que pour une ménopause physiologique à savoir des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, une prise de poids, des gonflements et ballonnements, une baisse de la libido, un arrêt des menstruations ou encore une sécheresse vaginale. A plus long terme, il existe une augmentation du risque d’ostéoporose, du risque cardiovasculaire ou de dépression. Malheureusement après un cancer de l’ovaire, le traitement hormonal substitutif n’est pas conseillé à cause du risque de récidive ou de cancer du sein.
La reprise d’une activité sexuelle peut être considérée comme angoissante voire insurmontable pour la femme comme pour son conjoint après une hystérectomie. Cette chirurgie est une atteinte à son intimité et à son image de femme. Il faut passer le cap et ne pas avoir honte d’en parler même si cela peut paraître difficile. L’important est de savoir que des solutions existent pour améliorer le confort et pour diminuer les sensations désagréables. Il est possible et conseillé d’aller voir un sexologue spécialisé dans l’accompagnement des femmes après un cancer des organes sexuels et reproducteurs.