Comment suivre une leucémie lymphoïde chronique ?
Le suivi sans traitement ou après le traitement d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC) est une composante majeure des soins apportés aux personnes malades. Les spécialistes du cancer (oncologues ou hématologues) et le médecin de famille se partagent souvent cette responsabilité. L’équipe de soins proposera un calendrier de suivi qui sera adapté à chaque malade, mais il ne faut pas attendre en cas d’apparition d’un nouveau signe : fatigue, sensation générale d’inconfort ou de maladie (malaise), perte d'appétit, perte de poids, saignements ou ecchymoses, infections fréquentes….
Les visites de suivi pour la LLC sont habituellement prévues pour de nombreuses années après le traitement, même s'il n'y a pas de signe de maladie, mais avec une fréquence décroissante.
Lors d’une visite de suivi, l’hématologue pose habituellement des questions sur les effets secondaires du traitement et réalise un examen physique, dont : recherche de fièvre, d'essoufflement ou de battements rapides du cœur, vérification de l’absence d'ecchymoses sur la peau, de pâleur, de gonflement des ganglions lymphatiques du cou, des aisselles et des aines ou de la rate et du foie.
Des examens sont souvent prescrits dans le cadre du suivi : une numération-formule-sanguine pour vérifier si le nombre de cellules sanguines est anormal et des analyses biochimiques sanguines pour évaluer la qualité de fonctionnement de certains organes et détecter des problèmes causés par la propagation des cellules leucémiques. Des examens d'imagerie peuvent être nécessaires, comme une radiographie pulmonaire, un scanner (ou TDM), une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou une échographie, ceci afin de mieux examiner la rate, le foie ou les ganglions lymphatiques profonds.
Une ponction-biopsie de la moelle osseuse peut être rarement demandée pour approfondir l'évaluation du malade si de nouveaux signes apparaissent.
Comment prévenir les infections au cours de la LLC ?
La LLC peut affaiblir le système immunitaire et il est recommandé de se faire vacciner contre la grippe saisonnière et contre le pneumocoque. Pour les personnes en cours de traitement, la vaccination n’est pas systématique.
Pour les vaccins habituels (la diphtérie, le tétanos et la polio), un rappel pourra être réalisé par le médecin traitant si nécessaire.
Les vaccins vivants, tels que la fièvre jaune par exemple, sont contre-indiqués au moins six mois après la fin de la chimiothérapie. En cas de voyage dans des pays dits « à risques », il faut questionner son hématologue et/ou son médecin traitant.