La majorité des atteintes par le zona sont tout à fait banales et guérissent spontanément, mais contrairement à la varicelle, le corps ne peut pas s'immuniser contre les récurrences sous forme de zona et la complication la plus fréquente est donc tout simplement « la récidive » (qui est cependant loin d'être systématique).
Il peut cependant survenir des complications plus ou moins graves, dans l'immédiat comme une surinfection bactérienne des lésions cutanées (impétiginisation) ou générale (septicémie). Dans certaines formes très importantes, il est possible d’aboutir à une nécrose de la peau.
Chez l'imunodéprimé la crainte principale est un zona extensif : l'éruption est plus étendues et plus intense avec des lésions bulleuses hémorragiques et nécrotiques, qui peuvent atteindre les yeux. La durée de l'éruption est également plus importante. Il existe parfois une dissémination au niveau des organes profonds, responsable d'une mortalité de 10 %.
Quelques complications neurologiques sont également signalée : paralysie faciale dans le zona otitique, baisse de l'acuité visuelle ou cécité dans le zona ophtalmique et atteinte médullaire (myélite transverse)…
La plupart du temps, le zona régresse sans séquelle en 2 à 3 semaines, mais certaines personnes peuvent développer des douleurs neurologiques chroniques dans le territoire infecté. Quand ces douleurs sont très intenses, elles peuvent gravement handicaper les malades et les faire souffrir au point de les déprimer et de les pousser au suicide. C’est pour essayer de prévenir cette évolution que les médecins prescrivent assez facilement des antiviraux, mais aucune efficacité n’a pu être démontré dans cette indication de prévention.
Le zona est une réactivation du virus de la varicelle (VZV) qui persiste quiescent dans les ganglions neurologiques et, le plus souvent, cette réactivation est unique. Il est donc tout à fait exceptionnel d'avoir un deuxième épisode de zona, voire un troisième
C’est lors de ces récidives avérées qu’il faudra chercher un facteur favorisant et, en particulier, une immunodépression (VIH, cancer, vieillesse…).
A distance du zona, et en cas de douleurs post-zostériennes, il est possible d’utiliser des médicaments qui vont avoir une action sur les douleurs neurogènes comme l’amitriptyline, la gabapentine, la carbamazépine ou la prégabaline. L'amitriptyline a démontré qu’elle pouvait entraîner une diminution de moitié de l'intensité des douleurs chez 50 % des patients, avec en particulier une réduction de la fréquence des paroxysmes douloureux. Les patchs cutanés à la lidocaïne ont obtenu récemment une autorisation de mise sur le marché. Il existe aussi des traitements faisant appel à des techniques physiques, comme la neurostimulation transcutanée.
Dans ces douleurs post-zostériennes rebelles, le plus souvent, une combinaison de traitements est utilisée par le médecin.
Il n'a pas été démontré d'efficacité des antiviraux à la phase aiguë pour la prévention des douleurs post-zostériennes
Le zona est dû à un virus très contagieux qui est celui de la varicelle. Ce virus est contenu dans le liquide des vésicules et dans les croûtes. Leur contact peut donc transmettre la varicelle, mais il n'est pas possible de développer un zona après avoir été en contact avec une personne atteinte d'un zona. En revanche, une personne en contact avec un sujet atteint d'un zona peut développer la varicelle si elle n’a jamais été immunisée (enfants) ou en cas d’immunodépression (femmes enceintes et immunodéprimés).
Les vésicules et les croûtes qui apparaissent au cours du zona sont les mêmes que celles de la varicelle : elles contiennent le virus et sont donc très contagieuses. Le zona expose donc à un risque de contagion toutes les personnes qui n'ont jamais contracté la varicelle ou les personnes immunodéprimées.
Un malade souffrant du zona doit donc être tenu à l’écart des très jeunes enfants, des femmes enceintes et des personnes immunodéprimées chez qui une varicelle pourrait avoir de graves conséquences (les nourrissons qui sont allaités au sein maternel sont protégés par les anticorps de la mère).
Le vaccin contre la varicelle chez le nourrisson n'a pas démontré actuellement une efficacité sur la prévention du zona mais nous manquons bien évidemment de recul, la vaccination ayant lieu dans l'enfance et le zona survenant après la soixantaine en général.
>Un vaccin plus fortement dosé a été développé pour la personne âgée afin de diminuer le risque de développer un zona et la survenue des douleurs post-zostériennes. Son efficacité est partielle et pourrait diminuer avec l'âge. Il est cependant recommandé dans certains pays.
La vaccination n'est pas recommandée chez la personne immunodéprimée (greffe, VIH), mais, en cas de risque d'infection par le virus, l'aciclovir en traitement continu est une prévention possible.
Une vaccination a été développée contre le zona chez le sujet âgé de plus de 60 ans. Le rationnel est que dans cette classe d’âge, une personne sur 3 fera un zona et 13% auront des douleurs post-zostériennes.
Le vaccin est le même que celui de l’enfant contre la varicelle mais il est beaucoup plus dosé. Son efficacité est partielle, mais on peut espérer une réduction de 50% du risque de zona et de douleurs post-zostériennes. Sa tolérance est correcte et il est recommandé dans certains pays.