La prévention des crises d’urticaire aiguë passe par l’éviction de l’agent déclencheur.
• Celui-ci est identifié dans la majorité des formes aiguës où il est soit d’origine physique, soit liée à une substance (médicament, aliment, plante, produit chimique...).
• En cas d’urticaire physique avec dermographisme, il est conseillé d’éviter de porter des vêtements serrés, susceptibles de générer des frottements sur la peau. Les sorties par temps froid ou humide, les baignades ou sports en eau froide sont déconseillées en cas d’urticaire au froid. Le port de charges lourdes ou les pressions importantes sont à proscrire en cas d’urticaire retardée à la pression. L’exposition au soleil sans protection est à éviter en cas d’urticaire solaire. L’angio-œdème vibratoire fera bien sûr éviter les vibrations intenses, y compris en cas de maladie professionnelle.
• En cas d’urticaire médicamenteuse, et sauf cas particulier, il est fortement déconseillé de reprendre le médicament à l’origine de l’urticaire. Les médicaments les plus souvent sources d’urticaire sont : les antibiotiques (pénicillines...), l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les produits d’anesthésie, comme les curares, et les produits de contrastes iodés utilisés en radiologie. Il est conseillé de munir le malade d’une carte spécifiant le nom des produits qui ont été responsables d’une crise d’urticaire.
Parallèlement, en cas d’antécédent de crise d’urticaire, il est nécessaire de prévenir le médecin si un examen radiologique avec un produit de contraste est envisagé (nécessité d’une prémédication).
• De nombreux aliments peuvent provoquer une urticaire et sa survenue doit conduire à la suppression de l’aliment incriminé. Ces aliments peuvent être séparés en deux catégories : les aliments qui contiennent de l’histamine (fromages fermentés, conserves de poissons ou d’œufs fumés, conserves en général, charcuteries, choucroute, épinards, foie de porc, tomates, sardines, anchois, saumons, arachides…) et les aliments irritants pour les mastocytes (café, thé, boissons alcoolisées et différents additifs alimentaires dont les sulfites).
• En cas d’urticaire de contact, les produits déclencheurs doivent être évités. Dans l’activité professionnelle, l’éviction totale du produit irritant est indispensable et peut nécessiter un changement de travail. C’est le cas pour les personnels de santé (latex des gants, médicaments), les cuisiniers et travailleurs d’abattoirs (aliments, poissons et crustacés, viandes), les boulangers (farine), les agriculteurs et les vétérinaires (poils d’animaux) et les coiffeurs ou les esthéticiennes (persulfates, cosmétiques).