Un certain nombre de mesures préventives des effets secondaires des corticoïdes sont nécessaires.
• Régime peu salé.
• Apport en potassium : il n'est pas systématique et dépend de l'évolution du taux de potassium dans le sang (« kaliémie ») sous traitement.
• Prévention de l'ostéoporose : elle est indispensable chez ces sujets âgés. Elle comprend un apport de calcium à la dose de 1 000 mg/j (attention aux produits contenant du sel) et de vitamine D. La prévention repose de plus en plus sur l’association calcium, vitamine D et anti-ostéoporotiques de type bisphosphonates.
• La prescription systématique de pansements gastriques et, a fortiori, d'antisécrétoires est inutile car il est bien démontré que le risque d’ulcères associés aux corticoïdes est très faible, et en tout cas bien inférieur à celui de l'aspirine ou des anti inflammatoires non stéroïdiens.
La maladie de Horton est potentiellement grave (perte de la vision) mais elle a généralement peu de retentissement sur la vie quotidienne des malades et c’est une affection qui se traite bien aujourd’hui.
Dès que le diagnostic est posé ou même suspecté, le traitement est mis en place. Un suivi attentif doit être instauré, pour vérifier que les signes régressent, mais aussi pour s’assurer que le traitement est bien toléré et qu’il n’y a pas de rechute. Il est important de surveiller le syndrome inflammatoire et l’apparition d’éventuelles complications dues aux traitements par des prises de sang régulières. De même, il est important de surveiller la pression artérielle au moins une fois par mois. Les pertes de vision sont imprévisibles et très brutales : il faut donc respecter les recommandations du médecin et ne pas arrêter son traitement même si les signes semblent disparaître.
En fait, c’est le traitement par les corticoïdes qui altère le plus la qualité de vie. Il a de nombreux effets secondaires et influe sur le physique mais aussi sur le psychique. L’humeur et le comportement peuvent être légèrement modifiés.
Il faut également se plier au régime qu’impose la corticothérapie : afin de contrer la prise de poids rapide, il est nécessaire de suivre un régime pauvre en sucres rapides et en sel (à cause de la rétention d’eau), et ce pendant toute la durée du traitement. De bonnes habitudes alimentaires permettront notamment de diminuer les risques d’ostéoporose (qui augmente le risque de fractures osseuses) ou de perte de masse musculaire.
Les exercices réguliers, comme la marche, aident aussi à renforcer les articulations et les os, à réduire la pression artérielle et à préserver les poumons.
Par ailleurs, il est fortement recommandé d’arrêter de fumer, car le tabac risque d’accentuer les troubles vasculaires.