Comment vivre avec une pseudopolyarthrite rhizomélique ?
Dès que le diagnostic est posé ou même suspecté, le traitement de la PPR par les corticoïdes est mis en place. Un suivi attentif doit être instauré, pour vérifier que les symptômes régressent, mais aussi pour s’assurer que le traitement est bien toléré et qu’il n’y a pas de rechute.
Il est important de surveiller le syndrome inflammatoire et l’apparition d’éventuelles complications dues au traitement par des prises de sang régulières. De même, il est important de surveiller la pression artérielle au moins une fois par mois. Les pertes de vision dans la maladie de Horton sont imprévisibles et très brutales : il faut donc respecter les recommandations du médecin et ne pas arrêter son traitement même si les signes semblent disparaître.
En fait, c’est le traitement par les corticoïdes qui altère le plus la qualité de vie. Il a de nombreux effets secondaires et influe sur le physique mais aussi sur le psychique. L’humeur et le comportement peuvent être légèrement modifiés. Il faut également se plier au régime qu’impose la corticothérapie : afin de contrer la prise de poids rapide, il est nécessaire de suivre un régime pauvre en sucres rapides et en sel (à cause de la rétention d’eau), et ce pendant toute la durée du traitement. De bonnes habitudes alimentaires permettront notamment de diminuer les risques d’ostéoporose (qui augmente le risque de fractures osseuses) ou de perte de masse musculaire. La prévention repose de plus en plus sur l’association calcium, vitamine D et anti-ostéoporotiques de type bisphosphonates.
Les exercices réguliers, comme la marche, aident aussi à renforcer les articulations et les os, à réduire la pression artérielle et à préserver les poumons.
Par ailleurs, il est fortement recommandé d’arrêter de fumer, car le tabac risque d’accentuer les troubles vasculaires.