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Pneumonie : une infection grave du poumon surtout si c'est un coronavirus

La pneumonie est une infection des poumons, causée le plus souvent par une bactérie ou un virus. Souvent bénigne, elle est peut être responsable d'une mortalité élevée en cas d'infection invasive à pneumocoque ou de syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA), en particulier dans le cadre d'une grippe pandémique ou d'une infection à coronavirus.

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Des mots pour les maux

La pneumonie est une infection aiguë des poumons, au niveau des « alvéoles pulmonaires », la structure qui permet les échanges entre le sang et l’air inhalé.
La pneumonie est aussi appelée « congestion pulmonaire ».
La « pneumonie communautaire » est une pneumonie acquise en milieu urbain ou rural.
La pneumonie acquise en milieu hospitalier est dite « nosocomiale ».
La pneumonie est à risque chez les immunodéprimés.

Qu'est-ce que la pneumonie ?

La pneumonie est une infection des voies respiratoires basses, dans les poumons, au niveau des alvéoles pulmonaires. Plusieurs sortes de germes peuvent être responsables : des bactéries, des virus ou plus rarement des parasites et des champignons. Le plus souvent, la pneumonie est due à une bactérie, le pneumocoque, sauf en cas d'épidémie de grippe ou de virus pandémique comme le coronavirus.
L'infection touche les bronches, les tuyaux d'air des poumons, ainsi que les « alvéoles pulmonaires », les petits ballons situés à l'extrémité des voies respiratoires (« bronches » et « bronchioles »), qui se gonflent et se dégonflent en fonction de la respiration : c'est dans les alvéoles que se produisent les échanges d'oxygène et de gaz carbonique (« oxyde de carbone ») entre l'air extérieur et le sang. C'est donc le lieux essentiel de la respiration.
Lorsque l’infection se développe, elle entraîne une inflammation de toutes les structures de la région du poumon concernée, la sécrétion de liquide inflammatoire et la formation de pus (liquide inflammatoire avec débris de cellules, de bactéries ou de virus et globules blancs) qui vient remplir les alvéoles et empêcher l’oxygénation du sang à cet endroit. Si une grande partie du poumon est touchée, il n'y a plus d'oxygénation possible. Le pus est rempli de protéines qui sont toxiques pour détruire les bactéries et il peut également abîmer les alvéoles. et faire des dégâts irréversibles.
On distingue les pneumonies communautaires acquises en milieu urbain ou rural des pneumonies nosocomiales acquises à l'hôpital. Il faut aussi mettre à part les pneumonies épidémiques, le plus souvent virales, en cas d'épidémie ou de pandémie.
Les poumons sont divisés en cinq lobes, trois dans le poumon droit et deux dans le gauche. Lorsque l'infection atteint un seul lobe, on parle de pneumonie lobaire. Quand les bronches sont aussi touchées, c'est la bronchopneumonie.

Quelles sont les causes de la pneumonie communautaire ?

La cause la plus fréquente de pneumonie communautaire est l'infection à pneumocoque ou Streptococcus pneumoniae. Cette bactérie est responsable de forme grave de la maladie, en particulier chez les personnes âgées, en cas de maladie chronique (asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO...) et chez les personnes tabagiques.
D'autres bactéries provoquent la pneumonie : mycoplasme, chlamydia, Haemophilus inflenzae et légionnelle. Certains virus peuvent être en cause : celui de la grippe, le virus respiratoire syncytial lors des épidémies hivernales et le coronavirus (SRAS, MERS, SARS-CoV-2).
Une infection virale comme la grippe peut également être à l'origine d'une surinfection par une bactérie aux conséquences graves (car la surface de revêtement des voies aériennes supérieures, l'épithélium, est complètement à nu, ce qui favorise la surinfection).
En cas de troubles de la déglutition, les bactéries responsables de la pneumonie sont originaires de la cavité de la bouche et sont potentiellement plus dangereuses (bactéries anaérobies).

Quelles sont les causes de la pneumonie nosocomiale ?

La pneumonie bactérienne est souvent une broncho-pneumonie et les bactéries responsables sont le plus souvent résistantes à de nombreux antibiotiques (staphylocoque doré, entérobactérie, pyocyanique,…) : ceci rend indispensable les examens microbiologiques afin d’identifier la bactérie à traiter et de tester ses résistances dans un « antibiogramme).
Les pneumonies nosocomiales sont transmises en milieu hospitalier en fonction d’un certain nombre de facteurs (maladie responsable de l’hospitalisation, âge, maladies associées) et de gestes ou de médicaments liés au traitement (ventilation artificielle par sonde d’intubation ou trachéotomie, cathéter, sonde vésicale, sonde gastrique…).

Quelles sont les causes de la pneumonie des immunodéprimés ?

Les poumons sont les premiers organes touchés par les infections survenant chez des malades immunodéprimés.
Il existe 2 types d’immunodépression : soit liée au virus du SIDA (VIH), soit secondaire à l’immunodépression « non-VIH ». Dans ce dernier cas l’immunodépression est secondaire à une maladie hématologique ou à une transplantation d’organe ou au traitement des cancers ou à des traitements immunosuppresseurs prescrits au long cours pour des maladies auto-immunes.
Si les traitements antirétroviraux ont fait diminuer l’immunodépression liée au VIH, l’allongement de la survie des malades atteints de cancer et le développement de nouveaux traitements immunosuppresseurs font que le nombre de malades immunodéprimés non VIH avec infection pulmonaire est en augmentation constante, en particulier en cas de globules blancs et d’anticorps bas ou en cas de déficit lymphocytaire T.
Les microbes potentiellement en cause sont très nombreux, dont certains sont des « opportunistes » car ils sont non virulents chez une personne saine, mais ils peuvent se développer et deviennent pathogènes chez des malades immunodéprimés (champignons tels que pneumocystis ou aspergillus).
La prise en charge de ces pneumonies est d’autant plus complexe qu’elles peuvent s’intriquer à des complications non infectieuses de l’immunodépression. La recherche du microbe responsable est indispensable.

Comment la maladie se transmet-elle ?

Les pneumonies bactériennes communautaires sont peu contagieuses par contact direct, à l’inverse des pneumonies virales. Les germes peuvent éventuellement se transmettre d'une personne à une autre par la toux et les éternuements et par l'intermédiaire d'objets contaminés.
Les pneumonies nosocomiales sont transmises en milieu hospitalier en fonction d’un certain nombre de facteurs de fragilité : maladie responsable de l’hospitalisation, âge élevé, maladies associées et traitements entrepris à l’hôpital.

Quels sont les facteurs de risque de complications de la pneumonie ?

Les pneumonies sont des maladies potentiellement graves et elles constituent la première des causes de mortalité infectieuse dans les pays développés. La mortalité liée aux pneumonies varie selon le germe responsable (bactérie ou virus) et le terrain, âge supérieur à 65 ans, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral, insuffisance rénale ou maladie du foie, immunodépression, drépanocytose, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).