La scarlatine doit être évoquée lors de l'apparition d'une éruption cutanée faisant suite à une angine et associée à de la fièvre. L'éruption typique de la scarlatine touche la peau (« exanthème ») et les muqueuses (« énanthème »).
L'exanthème prend la forme d’une éruption en nappe rouge sans intervalle de peau saine, surmontée de points rugueux, granités. Elle apparaît au niveau des plis de flexion puis du haut du thorax, le bas de l'abdomen, le visage et les extrémités en dehors de la plante des pieds et de la paume des mains qui ne sont pas atteintes.
L'énanthème comporte une angine rouge associée à une langue initialement blanche puis dépapillée de couleur « framboise ».
Le diagnostic est essentiellement clinique : il se base sur la présence des symptômes décrits ci-dessus plutôt que sur des examens complémentaires.
Il est cependant possible de réaliser un prélèvement de gorge à la recherche de la bactérie, le streptocoque bêta-hémolytique, pour certifier le diagnostic en cas de doute. Il s’agit désormais d’un test de diagnostic rapide (TDR) qui est très rapide. Le médecin fait un prélèvement au niveau des amygdales avec un grand coton-tige qu’il place ensuite dans un tube contenant un réactif liquide. Une bandelette est ensuite immergée dans ce liquide et, selon la couleur qu’elle prend, il est possible de savoir si l’angine est due ou non à un streptocoque bêta-hémolytique du groupe A.
La forme typique de la scarlatine est, en pratique, rarement rencontrée. C'est pourquoi cette maladie peut être confondue avec d'autres maladies responsables d'une fièvre et d'une éruption cutanée comme la rougeole, la roséole ou la maladie de Kawasaki. Elle peut aussi être confondue avec une réaction allergique suite à la prise d'un médicament ou avec une angine simple.
Souvent, il est difficile de faire le diagnostic dès les premiers jours de symptômes, c'est alors l'évolution qui permet de le préciser.