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Maladie de Hodgkin : un lymphome qui guérit dans plus de 80% des cas

Maladie de Hodgkin : un lymphome qui guérit dans plus de 80% des cas

Maladie de Hodgkin : un lymphome qui guérit dans plus de 80% des cas
RyanKing999/istock
Publié le 30.09.2022

Maladie de Hodgkin : TRAITEMENT

Quels sont les différents traitements possibles ?

Les cellules cancéreuses ont tendance à se reproduire et se développer rapidement. Par conséquent, même si le cancer semble présent seulement dans une tumeur ou un ganglion, il se propage presque toujours. La chimiothérapie peut être utilisée comme un traitement ayant pour objectif d’empêcher la propagation ou la croissance lente des cellules cancéreuses, de tuer les cellules cancéreuses qui se seraient propagées vers d’autres parties de l’organisme.
• La chimiothérapie peut être administrée par voie orale ou intraveineuse et on y a recours lorsque le cancer est présent dans diverses parties du corps. Chaque médicament cible le cancer d’une manière différente et une combinaison de médicaments chimiothérapeutiques (polychimiothérapie) est plus efficace qu’un seul médicament.
La chimiothérapie est souvent administrée en plusieurs cycles (ou cures) avec une période de repos de quelques semaines entre chaque cycle. Ces pauses permettent à l’organisme de se remettre des effets secondaires de la chimiothérapie.
• La radiothérapie (faisceau de rayons X à haute énergie ou isotopes radioactifs) est utilisée sur des régions bien définies afin de détruire des cellules cancéreuses pour empêcher qu’elles ne se propagent. Le traitement externe à base de radiation est sans douleur (similaire à une radiographie) et dure quelques minutes. Généralement, une cure de traitement complète dure cinq jours par semaine sur une période de quatre à cinq semaines pour un patient en consultation externe, et varie selon le type de cancer, la taille de la tumeur et la partie de l’organisme qui est affectée. Ces soins ne nécessitent pas toujours d'hospitalisation.
• La greffe des cellules souches (également appelée greffe autologue de la moelle osseuse) consiste à remplacer les cellules de la moelle pathologique par une moelle saine. Dans ce type de traitement, certaines des cellules de la propre moelle osseuse du malade sont extraites avant la chimiothérapie et lui sont regreffées après celle-ci. Les cellules souches sont un groupe de cellules présentes dans la moelle osseuse qui sont immatures, se développent et se transforment en globules rouges, globules blancs et plaquettes.
• Les traitements ciblés font maintenant partie intégrante du traitement des patients adultes ne réagissant pas aux traitements classiques. Le Brentuximab-Vetodin (BV) est un anticorps que l’on administre couplé avec une molécule l’auristatine. D’autres traitements ciblés ont été testés dont le Rituximab (anti-CD20) qui est efficace chez les patients présentant un certain profil de tumeur rare (15% des cas environ). L'everolimus (un inhibiteur de mTOR), a été testé chez des patients en rechute et a présenté de bons résultats.
• Les inhibiteurs du « checkpoint immunitaire », comme le Nivolumab et le Pembrolizumab sont des anticorps anti-PD1, qui ont testés avec succès chez des malades en rechute après plusieurs traitements différents. Ces médicaments s’administrent en ambulatoire, avec peu d’effets indésirables, et peuvent être donnés sur une longue période.

Quel est le traitement de la maladie de Hodgkin ?

Au cours des cinquante dernières années, il est devenu l'une des formes de cancer les plus curables. Le traitement recommandé pour un lymphome de Hodgkin dépend principalement du stade. D’autres facteurs seront également pris en compte lors du choix du traitement approprié. Ce sont, entre autre, l’âge, l’état de santé général, la présence ou non de certains symptômes, la taille de la tumeur et la partie de l’organisme affectée.
Un protocole chimiothérapeutique typique contre le Hodgkin peut comprendre six cycles d’une combinaison de médicaments administrés sur une période de six mois. Les noms des différentes combinaisons sont communément créés à partir des premières lettres de chacun des médicaments utilisés.
Il existe deux traitements de référence internationaux pour le lymphome de Hodgkin au stade précoce défavorable ou avancé : la chimiothérapie avec un régime croissant de type BEACOPP (bléomycine / étoposide / doxorubicine / cyclophosphamide / vincristine / procarbazine / prednisone) instaurée par le groupe allemand d'étude de Hodgkin (German Hodgkin Study Group (GHSG)) et la chimiothérapie avec un régime de type ABVD (doxorubicine / bléomycine / vinblastine / dacarbazine), dont l'utilisation est très répandue parce qu'elle s'avère efficace, bien tolérée et facile à administrer.
• Un lymphome de Hodgkin de stade précoce (stades IA et IIA) se traite généralement en combinant la chimiothérapie et la radiothérapie de la région concernée par les atteintes ganglionnaires. Les malades auxquels ce type de traitement est prescrit commencent généralement par une brève cure de chimiothérapie suivie d’une cure de radiation du champ atteint. Certains patients présentant un lymphome de Hodgkin de stade précoce peuvent également connaître un traitement efficace par chimiothérapie uniquement.
• Les malades souffrant d’une maladie de stade plus évolué (stades III et IV) sont généralement soignés par polychimiothérapie (chimiothérapie comportant un certain nombre de médicaments différents).
La Tomographie à émission de Positon, couplée à un scanner (TEP-scan) est maintenant l’examen clé pour l’évaluation de l’étendue de la maladie au diagnostic et de la réponse au traitement. Après une première phase d’analyse uniquement visuelle des fixations, on utilise maintenant le score de Deauville, en 5 points, sur les données visuelles et quantitatives. Ceci permet, après les 3 premières cures, de voir s’il est possible de réduire les doses si la réponse est bonne ("BEACOPP désescaladé"), afin de réduire la toxicité.
• Le Brentuximab-Vetodin est indiqué chez certains patients adultes dont les traitements classiques n’ont pas de résultats, chez les patients présentant une rechute défavorable et en traitement préventif après une chimiothérapie intensive.
• Les inhibiteurs du « checkpoint immunitaire », apportent un bénéfce chez des patients en rechute après plusieurs traitements différents. 
• La greffe des cellules souches (également appelée greffe autologue de la moelle osseuse) peut être utilisée chez les patients jeunes souffrant d’un lymphome de Hodgkin en récidive.

Quels sont les effets secondaires des traitements du lymphome ?

Des effets indésirables, secondaires au traitement, peuvent survenir :
• Nausées, vomissements, diarrhées,
• Chute des cheveux,
• Aphtes dans la bouche,
• Fatigue plus ou moins intense,
• Symptômes semblables à ceux de la grippe (frissons, fièvre, douleurs musculaires, faiblesse, nausées) en cas de traitement par anticorps monoclonaux.
La plupart de ces effets indésirables peuvent relever d’un traitement et il ne faut pas hésiter à en parler au médecin pour qu’il essaye de les soulager au mieux.

Est-il possible de préserver la fertilité pendant le traitement du lymphome ?

Une stérilité secondaire à la chimiothérapie du lymphome peut survenir après le traitement. Le plus souvent, ce phénomène est transitoire. Néanmoins, les hommes jeunes peuvent pratiquer un prélèvement de leur sperme, pour qu’il soit conservé. Chez les femmes jeunes, le prélèvement et la conservation des ovules, après une stimulation ovarienne suivie d’une ponction ovarienne, est un peu plus compliqué mais est possible.

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