Le traitement de l’ostéomalacie repose sur l'administration de vitamine D et la consommation d'aliments riches en vitamine D et en calcium, ainsi qu’une exposition suffisante au soleil.
Si la vitamine D est sans effet (trouble métabolique de « vitamino-résistance »), le 25-OH-cholécalciférol ou D3 (Dédrogyl®) peut être utilisé, parallèlement à la recherche d’une cause. Ce composé étant directement actif doit être surveillé afin d’éviter les intoxications liées à un surdosage de la vitamine D.
L'ostéomalacie hypophosphatémique familiale peut être traitée par une forme « prétransformée » de la vitamine D (calcitriol) associée éventuellement à une supplémentation en phosphore.
Un schéma simplifié de traitement de l’ostéomalacie chez l’adulte est de lui apporter par voie orale, des doses de charge de 100 000 UI de vitamine D2 toutes les deux semaines, durant deux mois (quatre doses).
Celles-ci seront suivies d’un apport quotidien 2000 UI par jour. Il faut prévoir un contrôle du dosage biologique à trois mois et adapter le traitement en fonction de celui-ci. La fréquence des contrôles est à adapter selon les éléments cliniques influençant la vitamine D.
Une supplémentation en calcium est nécessaire uniquement si l’apport en calcium alimentaire est insuffisant. Sur ce sujet, les avis divergent mais il paraît raisonnable d’évaluer le besoin en calcium indépendamment du besoin en vitamine D.
Au-delà de 50 ans, les besoins alimentaires en calcium sont de 1200 à 1500 mg/j. Comme règle rapide, on peut considérer que pour consommer 1200 mg/j, il faut : 2 dl de lait (ou de l’eau minérale riche en calcium), un yaourt et une portion de fromage à pâte dure, parallèlement à une alimentation équilibrée.