Il faut se souvenir que la maladie de Lyme ne résume pas les infections transmises par morsure de tique. Dans certains cas, il peut y avoir plusieurs infections associées après une seule morsure.
Les autres maladies avec lesquelles on peut confondre la babésiose sont d'autres maladies infectieuses telles que des maladies parasitaires (paludisme, ehrlichiose), des maladies bactériennes (rickettsiose ou « fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses », maladie de Lyme, typhoïde) et des infections virales comme la mononucléose infectieuse.
La difficulté diagnostique vient de la co-infection possible avec les Borelioses (responsables de la maladie de Lyme) et d’autres espèces de parasites qui peuvent être transmis par les même tiques.
Une babésiose doit être envisagée chez les personnes qui souffrent d’une maladie fébrile non-expliquée, résidant ou ayant voyagé récemment dans une région endémique pour Babesia, ou qui ont reçu une transfusion sanguine au cours des six derniers mois.
La babésiose peut donc être recherchée également en cas de maladie de Lyme ou d’anaplasmose atypiques.
La prise de sang (numération-formule-sanguine ou (NFS) révèle généralement une anémie hémolytique, avec augmentation des réticulocytes et diminution de l’haptoglobine. Une diminution des plaquettes (« thrombocytopénie ») est fréquente. Parfois, la NFS est normale ou il existe une légère diminution des globules blancs (« leucopénie »).
Les frottis sanguins, examinés au microscope après coloration au Giemsa ou au Wright, identifient les parasites dans certains globules rouges, qui apparaissent ronds, ovales ou en forme de poire, avec un cytoplasme bleu et une chromatine rouge (« érythrocytes hôtes »).
La PCR peut confirmer le diagnostic en détectant l'ADN de Babesia dans le sang du patient (très spécifique). Des tests sérologiques existent pour le diagnostic d’infection à B microti (IgM 2 semaines après l’infection et IgG jusqu’à 12 mois après).
Le traitement de la babésiose légère à modérée consiste en un traitement associant l'atovaquone et l'azithromycine, pendant sept à dix jours.
La prise de quinine par voie orale et de clindamycine par voie intraveineuse est recommandée pour les patients qui ont une babésiose sévère, mais ceux-ci doivent être surveillés plus étroitement à l’hôpital (surveillance continue du cœur via l’ECG), à cause du risque accru d'effets secondaires. Une maladie sévère se traite par échange transfusionnel partiel ou complet.
Les patients sévèrement immunodéprimés peuvent nécessiter six semaines de traitement antiparasitaire si l'infection persiste ou ressurgit.
Il faut éviter les randonnées avec les jambes découvertes et sans chaussettes dans les herbes hautes à proximité de forêt susceptibles d’héberger de grands cervidés, au printemps ou en été. Il ne faut pas hésiter à utiliser des produits anti-insectes.
Dans tous les cas, il est indispensable de s'inspecter minutieusement le corps dès le retour d'une activité en milieu naturel, comme après une randonnée ou du jardinage... Il faut retirer le plus tôt possible une éventuelle tique, à l'aide d'un « tire-tique », sans jamais utiliser de produit en raison du risque de régurgitation de la tique. Le risque de transmission d'agents pathogènes à l'hôte augmente proportionnellement avec la durée d'accrochage de la tique.