Il faut évoquer un adénome à prolactine devant des symptômes évocateurs d'une hypersécrétion de prolactine : écoulement anormal lactescent par le mamelon (galactorrhée), arrêt des règles (« aménorrhée »), baisse de la libido et infertilité chez la femme (« toute infertilité impose un dosage de la prolactine »), ou impuissance et infertilité chez l'homme.
Le diagnostic peut aussi être évoqué en cas de maux de tête tenaces et anormaux ou des troubles de la vue à type de gêne visuelle, d’impression de voile devant les yeux, ou de difficulté à fixer un point. L’acuité visuelle est le plus souvent normale du fait de l’absence d’atteinte du champ visuel central et c’est l’exploration du champ visuel qui oriente fortement le diagnostic en objectivant des déficits du champ visuel caractéristiques (« hémianopsie bitemporale » ou « quadranopsie temporale supérieure » au début).
Le diagnostic d'adénome à prolactine est effectué par analyse biologique et dosage dans le sang à la recherche d'un taux anormalement élevé de prolactine dans le sang (« hyperprolactinémie ») et un taux bas en œstrogènes chez la femme, en testostérone chez l’homme, en hormone thyroïdienne ou en hormone surrénalienne (cortisol).
L’exploration du champ visuel oriente fortement le diagnostic en objectivant des déficits du champs visuels caractéristiques : « hémianopsie bitemporale » ou « quadranopsie temporale supérieure » au début.
Une IRM du cerveau est également réalisée et visualise l'adénome hypertrophié à la base du cerveau et en mesure la taille. L’analyse plus précise du retentissement osseux d’un macroadénome est faite avec un scanner du crâne en coupes fines.
L'hyperprolactinémie, ou sécrétion anormalement élevée de prolactine, s'observe dans de nombreuses situations.
La prise de certains traitements comme des neuroleptiques, antidépresseurs ou anti-vomitifs, peut augmenter le taux de prolactine. Une insuffisance rénale ou hépatique, une hypothyroïdie peuvent également être à l'origine d'une hyperprolactinémie.
Le diagnostic de ces différentes causes est effectué par le médecin via un examen clinique, la recherche de prise de traitement à risque, une prise de sang et si besoin une IRM cérébrale.
A noter que la grossesse provoque également de manière physiologique une sécrétion augmentée de prolactine, si un doute existe sur cette cause, un test sanguin de grossesse sera effectué.