Des mots pour les maux
« L’anaplasmose granulocytotropique humaine » ou « anaplasmose granulocytaire humaine », provoque une maladie infectieuse qui existe aux États-Unis et en France, dans les régions où la tique, son vecteur, est endémique (surtout nord-est de la France).
Il s’agit d’une maladie vectorielle, causée par un agent parasite véhiculé et inoculé ou déposé par un vecteur vivant.
Qu'est-ce que l’anaplasmose ?
L’anaplasmose est une infection causée par une bactérie, Anaplasma phagocytophilum (anciennement Ehrlichia phagocytophila).
Cette bactérie est transmise par les tiques et, du fait de ce même vecteur et de la même région d’endémie, les personnes mordues par une tique peuvent avoir une co-infection avec une maladie de Lyme ou une babésiose.
L’infection initiale par l’anaplasmose est caractérisée par des symptômes tels qu’un syndrome grippal, des éruptions sur la peau, des signes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées et douleurs intestinales) et problèmes neuropsychiatriques (syndrome confusionnel).
Des cas d'anaplasmose ont été rapportés après des transfusions de sang provenant de donneurs asymptomatiques ou ayant une infection aiguë.
Quels sont les signes de l’anaplasmose ?
Bien que la majorité des infections à Anaplasma phagocytophilum soient asymptomatiques, la plupart des anaplasmoses humaines provoquent l'apparition brutale d'un syndrome grippal, avec des symptômes non spécifiques tels que fièvre, frissons, douleurs articulaires ou musculaires, faiblesse, survenant habituellement 12 jours après la morsure de tique.
Mais on peut également observer des nausées, des vomissements, une toux, des maux de tête (« céphalée ») et une sensation de malaise. Une éruption sur la peau, à type « d’éruption maculo-papuleuse » ou de « pétéchies » sur le tronc et les extrémités (petites taches rouges ou violettes en relief sur la peau), est rare dans l'anaplasmose (alors qu’elle est plus fréquente dans l’ehrlichiose).
Quelles sont les complications de l’anaplasmose ?
Les personnes âgées ou celles dont le système immunitaire est affaibli par des traitements immunosuppresseurs (corticoïdes, chimiothérapie, immunosuppresseurs après une greffe d'organe), une infection à VIH, ou le retrait en chirurgie de la rate (« splénectomie »), peuvent être atteintes plus gravement, ce qui peut entraîner des complications respiratoires (SDRA ou syndrome de détresse respiratoire aiguë), des infections opportunistes (candidose œsophagienne, infection HSV, cryptococcose, aspergillose pulmonaire invasive), des complications neurologiques (convulsion et coma) et une insuffisance rénale.