Des mots pour les maux
Organes pelviens : vessie, urètre, ovaires, trompes, utérus, vagin Périnée : ensemble de muscles situés dans la partie basse de l’abdomen, entre l’anus et la vulve
Col de l’utérus : partie inférieure de l’utérus, qui s’ouvre dans le vagin
Cul-de-sac de Douglas : repli de la membrane qui tapisse la cavité abdominale, situé entre le rectum et l’utérus
Spéculum : instrument qui sert à écarter un conduit ou une cavité, dans le cas présent le vagin
Qu’est-ce que le toucher vaginal ?
Le toucher vaginal (TV) est un geste réalisé dans le cadre d’un examen gynécologique, en dehors et au cours de la grossesse. Il permet, en association à la palpation du ventre, d’évaluer les organes du petit-bassin et le périnée.
Il consiste en l’introduction dans le vagin de deux doigts protégés par un doigtier ou un gant stérile à usage unique. Rapide et, sauf pathologie particulière, non douloureux, il n’est réalisé qu’avec le consentement oral de la patiente. Il doit ainsi être proposé, justifié et expliqué.
Que vise à rechercher le toucher vaginal ?
Dans le cadre de la consultation gynécologique, le toucher vaginal permet d’évaluer l’arrière de la vessie, le col de l’utérus (consistance, volume, forme, longueur, mobilité, ouverture), le corps de l’utérus (taille, position, consistance, mobilité, sensibilité), le vagin et sa partie postérieure appelée cul-de-sac de Douglas, ainsi que les ovaires.
Il peut mettre en évidence une masse qui peut traduire la présence d’un kyste, d’un fibrome ou d’un autre type de tumeur, et/ou déclencher une douleur lors de la palpation des ovaires ou la mobilisation de l’utérus.
Lors d’une consultation obstétricale, il évalue la position, la tonicité, la longueur et l’ouverture du col de l’utérus, ainsi que la présentation du fœtus.
Quand doit-il être réalisé ?
Le toucher vaginal n’est pas un examen systématique et n’est réalisé que si le praticien estime qu’il lui apporte des informations complémentaires utiles à son diagnostic, après en avoir informé la femme et demandé son consentement oral. Il peut ainsi être indiqué en cas de pertes vaginales, de saignements anormaux, de douleurs, de problèmes urinaires ou sexuels.
Il n’est généralement pas pratiqué lors d’une première consultation gynécologique, par exemple pour une première prescription de contraception, sauf si la femme rapporte des symptômes. Le praticien pourra alors dans certains cas le proposer.
Chez une personne vierge, le toucher vaginal n’est pas réalisé et si besoin, en cas de symptômes, une échographie pelvienne par voie abdominale (la sonde est posée sur le ventre, ou abdomen) peut être demandée.
De façon plus large, le toucher vaginal n’est pas toujours utile si une échographie pelvienne est déjà indiquée, mais il peut à l’inverse, en cas de signes tels que le déclenchement de douleurs ou la mise en évidence d’une masse à la palpation, conduire à réaliser une échographie. Cette dernière peut être réalisée par voie externe, dite « abdominale » (sonde posée sur le ventre) ou par voie interne, dite « endovaginale », à l’aide d’une sonde d’échographie spéciale introduite dans le vagin. Cette dernière technique apporte des informations plus précises que la voie externe dite « abdominale ».
Au cours de la grossesse, le toucher vaginal n’est pas systématique, mais il peut être indiqué en cas de symptômes tels que des contractions utérines douloureuses, afin d’évaluer le risque d’accouchement prématuré (raccourcissement, voire ouverture du col). Il peut également être réalisé à l’approche de l’accouchement pour apprécier la maturation du col de l’utérus, ainsi que lors du travail. Lors de la phase active de l’accouchement, un toucher vaginal peut être proposé toutes les 2 à 4 heures, ou avant si la patiente le demande, ou en cas de signes d’appel lors du premier stade du travail.