Avec quoi peut-on confondre une maladie d’Osgood-Schlatter ?
L'apparition brutale d'une douleur en contexte traumatique ou sportif, sans symptôme antérieur, dans la région de la tubérosité tibiale antérieure du genou doit faire envisager la possibilité d'un arrachement osseux débutant de la tubérosité tibiale plutôt qu'une maladie d’Osgood-Schlatter. La maladie de Sinding-Larsen-Johansson est assez similaire dans sa présentation mais la douleur siège sur la pointe de la rotule.
Une fracture de fatigue (de stress) du tibia proximal peut aussi être évoquée devant des douleurs de la métaphyse tibiale supérieure. Une fracture de fatigue de l’extrémité supérieure du tibia.
Tout tableau atypique doit être investigué, surtout s’il y a une aggravation de la douleur après l’arrêt sportif afin d’éliminer une tumeur du genou.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Il faut consulter un médecin en cas de fièvre, de contexte traumatique avec douleur brutale, ou de persistance de la douleur du genou après mise au repos sportif.
Comment traiter une maladie d’Osgood-Schlatter ?
L’arrêt des activités sportives, le glaçage pendant 20 minutes après l'activité et le repos représentent le meilleur traitement à la phase aiguë. La principale difficulté du traitement est la non-acceptation par certains adolescents de l’arrêt temporaire du sport. Une sangle infra-patellaire a été recommandée pendant l'activité sportive mais son efficacité n'est pas démontrée.
Les antidouleurs à base de paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être prescrits pour calmer la douleur. Les infiltrations de corticoïdes font courir un risque d’atrophie cutanée. La physiothérapie peut être utile s’il existe des rétractions ou des contractures musculaires. Les étirements musculaires du quadriceps et des ischiojambiers sont alors conseillés pour essayer de diminuer les contraintes d’un muscle « trop court ».
Les attelles rigides amovibles de décharge n’ont jamais prouvé leur utilité et ne sont pas indiquées car elles risquent d’entraîner une amyotrophie et une raideur du genou. Il est, par ailleurs, peu probable qu'elles soient utilisées chez un adolescent qui ne se plie pas aux soins.
L’immobilisation plâtrée reste rarissime, et uniquement temporaire chez l’adolescent qui refuse le repos sportif, ou dans le cas d’une crise douloureuse ne répondant pas aux traitements antalgiques et à l’arrêt des activités sportives.
La chirurgie est très rarement indiquée et ne doit, de toute façon, jamais être réalisée avant la fin de la croissance : le risque majeur de cette chirurgie pendant l’adolescence est de voir apparaître un genu recurvatum, par fusion liée au geste chirurgical du cartilage de croissance de la tubérosité tibiale antérieure.
Comment éviter d’avoir maladie d’Osgood-Schlatter ?
Plusieurs stratégies ont été proposées qui reposent sur les échauffements et des étirements soigneux des muscles de la cuisse avant l’effort et l’entraînement progressif sans surmenage articulaire, en particulier au moment des pics de croissance.