Il n'existe pas de traitement spécifique contre la cirrhose. Le principe du traitement est de stabiliser la maladie. Il s'agit également selon le stade de la cirrhose de soigner les complications ou de prévenir leur apparition.
Il est donc impératif d'arrêter tous les facteurs de risque. Il faut arrêter de fumer et de consommer de l'alcool, améliorer son hygiène de vie afin de réduire son poids, normaliser sa tension artérielle, son taux de sucre et de cholestérol.
En cas d'hépatite B ou C, un traitement antiviral est instauré.
La sensibilité aux infections étant accrues en cas de cirrhose, il est impératif de se vacciner contre la grippe, le pneumocoque, l'hépatite B et A. Afin de préserver les fonctions du foie plus longuement, les traitements nocifs pour celui-ci doivent être arrêtés. Avant toute prise de médicaments, même les plus banaux tels que le paracétamol, il faut demander avis à son médecin référent. La prévention des complications et l'allongement de l'espérance de vie passe aussi par un suivi médical très régulier qu'il faut poursuivre à vie.
En cas d'ascite, des ponctions au niveau de l'abdomen sont régulièrement réalisées afin d'évacuer le liquide et un traitement spécifique (diurétique) est mis en place. Si le liquide d'ascite s'infecte, des antibiotiques sont prescrits. Pour la prise en charge des varices œsophagiennes, afin de réduire le risque d'hémorragie digestive, un médicament (bêtabloquant) peut être prescrit. Il est aussi possible selon la gravité d'effectuer une ligature au cours d'une endoscopie.
Non, on ne peut pas actuellement guérir la cirrhose hépatique qui est une maladie chronique et évolutive. Cependant grâce à un suivi régulier et à une hygiène de vie rigoureuse, il est possible d'en ralentir l'évolution et de stabiliser son état. Le seul traitement curatif qui existe est la transplantation hépatique (greffe de foie).
Mais compte tenu du faible nombre d'organes disponibles en comparaison au nombre de personnes atteintes, peu y ont accès. La priorité est alors donnée aux cas les plus graves. Quoi qu'il en soit en cas de poursuite de la consommation d'alcool ou d'âge supérieur à 70 ans, aucune transplantation n'est effectuée.