Un coup de soleil est une brûlure de la peau au 1er degré qui est causée par une exposition au soleil trop importante. Sa répétition conduit à une dégradation des capacités de régénération de la peau et à son vieillissement précoce.
Des mots pour les maux
Un coup de soleil, ou érythème actinique, est une brûlure de la peau au 1er degré. Cette brûlure de la peau est en rapport avec une exposition trop importante aux rayonnements du soleil d’une peau mal protégée.
Les rayonnements les plus dangereux pour la peau sont les ultraviolets (UVA et UVB).
Les UVB sont responsables des coups de soleil. Les UVA n'ont pas d'effet visible immédiat mais pénètrent la peau en profondeur.
Les complications à long terme de la répétition des coups de soleil sont le vieillissement accéléré de la peau et l’augmentation du risque de cancer de la peau (mélanome).
Un coup de soleil est une brûlure de la peau survenant après une exposition aux rayons UVB du soleil. Cette brûlure du 1er degré se manifeste par des rougeurs (un érythème), une douleur, une chaleur de la peau et des démangeaisons (un prurit). Dans les cas les plus sévères peuvent apparaître des cloques sur la peau (des phlyctènes).
Les douleurs disparaissent en 2 à 3 jours et le coup de soleil guérit en une à deux semaines après éventuellement un épisode où la peau morte va peler (desquamation). Il peut parfois laisser des cicatrices cutanées.
Le bronzage, qui est généralement l’objectif recherché en s’exposant au soleil, est une réaction de défense à une exposition solaire si celle-ci ne dépasse pas un certain seuil. Au-delà survient le coup de soleil qui est une brûlure de la peau et détruit donc les cellules de la peau (épiderme) par milliers.
A terme, l’exposition trop importante au soleil d’une peau non protégée a d’autres conséquences pour la santé de la peau : allergie au soleil (lucite), vieillissement et survenue de mélanomes.
Le rayonnement solaire qui atteint la terre lors de la journée est composé de 39 % de rayonnements visibles (la lumière), de 56 % d'infrarouge et de 5 % d'ultraviolets. Le rayonnement ultraviolet (les UV) a une longueur d'onde courte et il est donc à ce titre très pénétrant. Une partie de ce rayonnement est normalement arrêté par l'atmosphère terrestre, en particulier par la couche d'ozone, mais une partie arrive jusqu’au sol.
Les UVA représentent 95 % des rayons ultraviolets et ils brûlent 1000 fois moins que les rayons UVB, mais sont plus difficiles à stopper : les UVA ne sont arrêtés ni par une vitre, ni par les nuages et ils pénètrent en profondeur dans la peau pour atteindre le derme. Une exposition prolongée aux UVA endommage les fibres d’élastine et de collagène de la peau et provoque l’activation de radicaux libres dans les couches profondes de la peau. Ces radicaux sont toxiques et favorisent l’apparition de cancers de la peau (ils peuvent aussi entraîner des lésions des yeux comme la cataracte ou une atteinte de la rétine). Les UVA produisent une pigmentation dans les minutes suivant l’exposition au soleil qui est due à l’oxydation de la mélanine déjà présente dans la peau, mais il s’agit d’un bronzage de courte durée.
Les UVB représentent seulement 5 % des ultraviolets et ils sont arrêtés par le verre et les nuages. Les UVB brûlent la partie supérieure de la peau, l'épiderme, et provoquent donc les coups de soleil. Seuls 10 % d’entre eux atteignent les couches profondes de la peau. Les UVB produisent normalement le « bronzage retardé », puisqu’il apparaît 48 à 72 heures après l’exposition solaire. Ce bronzage prolongé est secondaire à la synthèse de mélanine, le pigment noir de la peau, par des cellules spécialisées de la peau : les mélanocytes.
Il existe aussi des UVC, qui sont les ultraviolets les plus nocifs mais qui sont normalement filtrés par la couche d'ozone.
Le risque immédiat d’un coup de soleil est lié à une déshydratation (nausées et vomissements) et à une surinfection de la peau s’il existe des bulles sur la peau et que celles-ci se crèvent.
A plus long terme, le risque de coup de soleil quand ils sont répétés est d’aboutir à un vieillissement cutané prématuré de la peau avec l’apparition de rides, d’un affaissement de la peau, de zones de peau qui bronzent moins bien ou, au contraire, prennent une couleur plus sombre que la peau naturelle.
Mais, à long terme, le risque majeur des coups de soleil à répétition est celui de cancer de la peau : le soleil est, en effet, la principale cause des cancers de la peau, et essentiellement le mélanome : la plupart des cancers cutanés sont « photo-induits », c'est-à-dire favorisés par l'exposition solaire. Selon une étude scientifique américaine qui a suivi plus de 100 000 femmes, 5 coups de soleil à l’adolescence suffiraient à augmenter de 80 % les risques de développer un cancer de la peau à l'âge adulte. Les habitudes d'exposition au soleil dans les pays occidentaux provoquent donc une véritable épidémie de cancers cutanés : le nombre de cas annuels de cancers de la peau a plus que doublé depuis 1980.
Il faut éviter les expositions solaires prolongées chez les gens jeunes avec une peau claire (blonds et roux avec des tâches de rousseur), c’est ce que l’on appelle une peau avec un « phototype clair » qui généralement bronzent difficilement. La présence de plus de 40 grains de beauté, dont certains de plus de 5 mm de diamètre, des coups de soleil à répétition, une profession qui expose au soleil ou l’existence d’antécédents de mélanomes dans la famille expose à un risque de cancer de la peau.
En cas de risque de cancer de la peau, il est conseillé de faire surveiller sa peau en la faisant examiner régulièrement par un médecin, (y compris les zones habituellement sous les vêtements). Il faut aussi consulter son médecin traitant si une tache suspecte apparaît ou si un grain de beauté a changé d'aspect.