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Piqûres d’insectes et animaux marins

Piqûres d’insectes et d'animaux marins : fausses idées et vérités

Si la majorité des piqûres d'insectes sont bénignes en France, certaines peuvent provoquer des réactions graves, en particulier chez les personnes allergiques ou lorsque les piqûres sont nombreuses ou lorsqu'elles se situent au niveau de la gorge. D’autres piqûres ou morsures sont beaucoup plus à risque, en particulier en région tropicale.

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Que faire en cas de piqûre d’insecte ?

Le premier conseil à respecter en cas de piqûres de moustiques est d’éviter absolument de se gratter : cela accentue la démangeaison et cela risque de conduire à des surinfections des lésions de grattages.
Pour se soulager, il est possible de frotter doucement les piqûres avec la paume de la main et de les humecter pour rafraîchir la peau. Si c’est possible, l’application de glace (enveloppée dans un torchon) soulagera la plupart des douleurs dues à des piqûres. La glace ne doit pas être laissée plus de quinze à vingt minutes. Si la réaction est plus forte, il est possible de trouver des crèmes apaisantes en pharmacie sur le conseil du pharmacien.
En cas de piqûre d’abeille, il faut enlever avec précaution le dard s’il est resté dans la peau ; il faut surtout éviter d’écraser la poche à venin si celle-ci est encore accrochée.
Pour retirer une tique plantée dans la peau, il vaut mieux utiliser un tire-tique, qui est disponible en pharmacie. On peut également la retirer délicatement avec une petite pince : il faut, tout particulièrement dans ce cas, éviter de comprimer l’abdomen de la tique, ce qui favoriserait une régurgitation de salive dans la plaie, salive qui peut être infectée par la bactérie de la maladie de Lyme.
En cas de crainte, il faut demander à un médecin ou un pharmacien de le faire. Il faut aussi désinfecter l’endroit de la piqûre.
En cas de morsure d’araignée, il vaut mieux consulter un médecin.
En France, aucun scorpion n’est dangereux et il suffit généralement d’appliquer de la glace sur la piqûre pour soulager la douleur.
En cas de piqûres d’aoûtats, le mieux est de prendre le plus vite possible une douche chaude. Il est également possible d’appliquer des poudres anti-insectes type Aphtiria®.
Après une piqûre de moustique aux Antilles, en Guyane ou à La Réunion, surtout si celui-ci est tigré, l’apparition brutale d’une fièvre élevée, de douleurs articulaires parfois intenses des extrémités des membres, de maux de tête ainsi que des courbatures peut faire évoquer une infection à Chikungunya.
Le moustique tigre se développe en France, et quelques cas de Chikungunya autochtones ont été rapportés. Pour mémoire, on parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie en métropole et n'a pas voyagé dans une zone où circule le virus dans les 15 jours précédents. De même, quelques cas de Dengue autochtones ont été observés avec le même moustique.
Si de tels signes apparaissent, il est alors impératif de consulter son médecin traitant pour vérifier le diagnostic et recevoir un traitement. Il est également nécessaire de se protéger contre d’autres piqûres de moustiques afin d’éviter de les contaminer, car ils pourraient ensuite transmettre la maladie en piquant d’autres personnes.

Que faire en cas de piqûre d’animaux marins ?

Si des fragments de tentacules de méduse sont restés sur la peau, il faut les retirer en prenant soin de ne pas frotter ou gratter la lésion, car il persiste en général, au niveau de la peau, des petites vésicules accrochées par un dard et contenant le venin : le frottement ferait éclater les vésicules et aggraverait les lésions.
Il faut rincer immédiatement avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique (l'eau douce est déconseillée car elle rompt les vésicules). Il faut ensuite désinfecter la peau avec un antiseptique et prendre un bain chaud pour calmer les douleurs.
En cas de piqûre d’oursin, il faut essayer de retirer les piquants d’oursin coincés dans la peau avec une petite pince ou une aiguille fine désinfectée.
Il faut ensuite désinfecter la plaie.
En cas de piqûre par un poisson venimeux (vive ou rascasse), il faut faire tremper la partie de la peau qui a été piquée dans de l’eau la plus chaude possible pour détruire les principes actifs du venin. Le venin est détruit par une chaleur supérieure à 40°C. 
Certains recommandent d’approcher le bout incandescent d’une cigarette tout près de la piqûre (sans la brûler) pour obtenir le même effet. Il faut ensuite retirer les épines de la vive à la pince à épiler.
Les rascasses peuvent être beaucoup plus dangereuses dans les pays tropicaux mais le venin est toujours thermolabile. Les conseils usuels restent valables, mais il vaut mieux consulter un médecin.
En cas de piqûre par une raie, l’aiguillon peut rester planté dans la plaie. L’immersion prolongée dans l’eau chaude soulage la douleur et limite l’activité du venin. Il faut désinfecter et bien regarder la plaie pour être sûr qu’un morceau d’aiguillon n’est pas resté dans les profondeurs de la peau. Au moindre doute, il faut aller aux urgences pour une exploration éventuellement chirurgicale.

Comment soulager les piqûres d’insectes ou d’animaux marins ?

En cas de réaction localisée à une piqûre d’animal, des traitements locaux permettent de calmer les démangeaisons.
Il existe en pharmacie des crèmes ou des lotions à base d'hydrocortisone, vendues sans ordonnance et réservées aux traitements de moins de trois jours des démangeaisons dues aux piqûres d'insectes. Elles ne doivent pas être utilisées sans avis médical pour traiter d'autres problèmes médicaux.
Les dermocorticoïdes sont largement utilisés sur prescription médicale pour soulager les piqûres d’insectes sur la peau, lorsque celles-ci sont associées à une inflammation.
Les antihistaminiques H1 en crème ou en gel peuvent être proposés. Les preuves scientifiques de leur efficacité sont limitées. Il faut savoir que ces médicaments peuvent eux-mêmes exposer à un risque de réaction allergique : il faut y penser si les démangeaisons persistent ou s’aggravent.
D'autres traitements locaux contiennent diverses substances, notamment des anesthésiques locaux dont le rôle est d'engourdir les extrémités nerveuses présentes sous la peau.