Une plaie est une ouverture plus ou moins profonde de la peau qui expose à un risque d’infection. Mais certaines lésions d’aspect bénin ne révèlent leur caractère de gravité qu’après un examen approfondi.
Des mots pour les maux
Les « excoriations » sont des paies très superficielles comparables à des écorchures.
Une plaie est dite « contuse » lorsqu’elle a été provoquée par un choc et qu’il s’y associe des lésions des tissus sous-jacents à la peau.
Une plaie correspond à une ouverture du revêtement cutané. Elle peut être superficielle, touchant l’épiderme et parfois le derme, ou plus profonde, pouvant léser des structures sous-jacentes : des muscles, des tendons, des artères et des veines.
Il faut distinguer les plaies aiguës, dues le plus souvent à un traumatisme, et les plaies chroniques, liées à une maladie ou à une déficience du processus de cicatrisation.
Les plaies simples ne nécessitent qu’un simple nettoyage alors que les plaies graves imposent l’avis d’un médecin.
La gravité d’une plaie dépend de son étendue, de sa profondeur, avec une éventuelle hémorragie associée en cas de lésion des vaisseaux sanguins, et de sa localisation sur le corps ; les plaies des mains, du visage et des articulations exposent à des lésions plus sévères. Par exemple, une plaie peu profonde de la main peut léser d’emblée un tendon ou un nerf, entraînant une incapacité à exécuter certains mouvements et la nécessité d’une réparation chirurgicale.
Quand il existe, le saignement peut être d’origine veineuse ou artérielle. L’hémorragie artérielle se reconnaît au caractère pulsatile du débit et la pression importante du jet. Elle comporte un risque sérieux lié à la perte de sang qui peut être rapidement importante en l’absence de chirurgie réparatrice.
Les plaies du cuir chevelu saignent beaucoup sans réel caractère de gravité. Enfin, les plaies par morsure d’animaux revêtent un caractère particulier car elles sont dilacérées, ce qui complique la cicatrisation, et s’accompagnent d’une inoculation en profondeur de bactéries dangereuses.
Les plaies aiguës sont souvent d’origine traumatique (coupure, accident).
Les plaies chroniques sont associées à des maladies comme le diabète ou l’insuffisance veineuse et artérielle. C’est par exemple le cas de la « plaie variqueuse » (« ulcère de jambe ») qui est la conséquence d’une insuffisance de la circulation veineuse et qui cicatrise difficilement.
Certains autres facteurs freinent la cicatrisation : la dénutrition, une maladie chronique (insuffisance rénale ou hépatique, maladie auto-immune) et certains médicaments (corticoïdes…).
Le revêtement cutané est une barrière qui protège l’organisme des infections. Une plaie crée une effraction dans cette protection et entraîne des risques infectieux. Une infection se manifeste par une rougeur, une douleur, éventuellement une formation de pus et un gonflement douloureux des ganglions à proximité de la plaie.
Les plaies peuvent entraîner des problèmes moteurs en cas de lésions d’un nerf, d’un tendon ou d’une articulation. Ainsi, même d’aspect bénin, une plaie de la main doit toujours faire l’objet d’un examen médical minutieux.
Enfin, il ne faut pas oublier que toute plaie expose à un risque de tétanos chez les personnes non vaccinées ou dont la vaccination n’est pas à jour.