Le repos au lit n’est absolument pas recommandé, il risque même de prolonger les douleurs. Une reprise précoce des activités de la vie quotidienne est donc conseillée pour une meilleure préservation des muscles. Il est d’autre part démontré dans plusieurs études scientifiques qu’une reprise progressive des activités physiques favorise la guérison.
En cas d'activité professionnelle et si la douleur n'est pas trop importante, un arrêt de travail n’est pas toujours nécessaire. Quand le médecin prescrit un arrêt de travail, il tient compte de la nature du travail et des trajets pour s'y rendre. Si le travail est sédentaire avec des durées de transport peu prolongées, l’interruption de travail n’est pas systématique. En revanche, si le travail est physique et les transports longs et difficiles, l'arrêt sera adapté à ces contraintes (de 3 jours en moyenne en cas de travail physique léger, à cinq semaines en cas de travail physique lourd).
Le traitement médical est bien sûr indispensable : paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont les plus utilisés.
Très rarement, en cas de persistance d'une grande douleur lombaire, le médecin propose une infiltration de corticoïde. Celle-ci a un effet sur la douleur mais uniquement à court terme, elle peut aider à passer un cap.
Le médecin traitant peut également prescrire des séances de kinésithérapie qui seront associées à des séances d’éducation du dos pour apprendre à éviter les gestes à risque de récidives.
Pour faciliter la reprise du travail, une consultation précoce du médecin du travail permet si nécessaire, la mise en place d'une adaptation ou d'une modification temporaires du poste de travail ou d’une reprise du travail à temps partiel thérapeutique. Dans certains cas, un lombostat est prescrit pour être porté lors de la réalisation des gestes à risque pendant les premières semaines.
Grâce au traitement précoce et à la préservation d’une activité physique modérée, neuf lombalgies communes aiguës sur dix guérissent en quelques jours (moins de quatre semaines), mais des récidives sont possibles dans les mois ou les années suivants. Une lombalgie aiguë qui ne guérit pas en trois à quatre semaines devient à risque de devenir une lombalgie chronique et nécessite une nouvelle consultation et une réévaluation chez le médecin.
La lombalgie chronique est, en effet, plus complexe à traiter car la lombalgie d’origine discale s’associe alors à un dysfonctionnement prononcé des muscles du dos et à des perturbations du système nerveux qui véhicule les informations douloureuses anormales.