Le reflux disparaît dans la majorité des cas après l’âge de 6 mois. En attendant sa disparition, il est possible de mettre en place quelques mesures diététiques et positionnelles simples :
- Respecter scrupuleusement le mode d’emploi du lait en poudre.
- Pratiquer des pauses lors de la tétée pour permettre au bébé de faire un rot.
- Certains laits épaissis sont disponibles dans le commerce pour diminuer les régurgitations, à condition de demander conseil au médecin.
- Dans son lit, positionner le nourrisson sur le dos, ne pas le coucher immédiatement après la tétée.
- Il existe, sur prescription médicale, des matelas inclinés à 30° qui permettent une position de couchage diminuant le reflux.
- En cas d’œsophagite diagnostiquée par un médecin, des médicaments anti-sécrétoires gastriques et antiacides sont prescrits.
Il faut consulter un médecin :
- En cas de signes de douleur : pleurs, cris.
- Si les régurgitations sont très abondantes, avec des traces de sang.
- En cas de stagnation ou de perte de poids.
- En cas de rhinopharyngites, otites, sinusites ou infections pulmonaires à répétition.
Devant un reflux bénin (situation la plus fréquente), le médecin fera un examen clinique simple et indiquera quelques mesures diététiques et positionnelles simples pour atténuer les problèmes.
Lorsque le reflux s’accompagne de signes d’œsophagite ou en cas de mauvaise réponse aux mesures simples mises en place pour lutter contre les régurgitations, le médecin pourra prescrire un ou plusieurs examens complémentaires :
• La pH-métrie consiste à introduire dans le nez du bébé une sonde munie d’une électrode qui sera positionnée en bas de son œsophage. La sonde enregistrera les variations du pH (mesure du caractère acide ou basique) sur 18 à 24 heures. Le pH du bas œsophage est acide (pH bas) lorsque du liquide gastrique remonte dans l’œsophage.
• La fibroscopie œsogastrique consiste à visualiser l'intérieur de l'œsophage et de l'estomac à l’aide d'un tube optique souple. Elle permet d’apprécier les conséquences du reflux sur la muqueuse de l’œsophage, pour détecter la présence éventuelle d’une « œsophagite ».
Si nécessaire, d’autres examens peuvent être demandés : transit œsogastroduodénal (examen radiologique du tube digestif), manométrie œsophagienne (étude des pressions et de la motricité du bas de l’œsophage)...
En cas d’œsophagite, un traitement médical s’ajoute aux mesures diététiques et positionnelles déjà prescrites.
Des « anti-sécrétoires-gastriques » ou « antiacides » (par exemple, oméprazole) peuvent être prescrits pour soulager les signes et favoriser la cicatrisation de l’œsophage. Mais ces médicaments sont inutiles sur le long terme.
Le traitement chirurgical de correction du reflux est exceptionnel.