Les mots
L’allergie alimentaire peut déclencher un œdème de Quincke ou, plus grave, un choc anaphylactique, qui nécessite d’appeler le SAMU, le 15.
Des tests cutanés permettent d’identifier le ou les aliments en cause.
La suppression de l’aliment est le meilleur traitement, à condition de bien savoir lire les étiquettes, car il peut être en quantité minime, mais toujours aussi allergisant.
Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire ?
L’allergie alimentaire est un ensemble de réactions immunitaires exagérées le plus fréquemment au niveau de la peau ou du tube digestif, survenant après l’ingestion d’un aliment particulier. Cet aliment est normalement inoffensif pour l’organisme, mais peut déclencher une allergie dans certaines circonstances.
En cas d’allergie à un aliment, le système immunitaire de l’intestin réagit rapidement en provoquant des symptômes inflammatoires très divers. Cette réaction « allergique » s’organise en 2 temps :
- Le premier contact avec l’aliment ne donne aucun signe, mais il entraîne une « sensibilisation » et la production d’anticorps dirigés contre lui. Ceux-ci se fixent sur certains globules blancs qui participent à la défense de l’organisme : les mastocytes.
- Lors du second contact avec l’allergène, les mastocytes sont stimulés et libèrent immédiatement et en grande quantité des substances normalement impliquées dans la réaction immunitaire normale, comme l’histamine. Cette libération massive va causer des signes inflammatoires locaux, mais aussi dans tout le reste de l’organisme.
Quels sont les aliments le plus souvent en cause ?
Tous les aliments sont capables de provoquer une allergie alimentaire chez les individus hypersensibles. De plus, outre des aliments, l’allergie peut être liée à des additifs alimentaires. La présence de ces substances dans les produits commercialisés est mentionnée sur leurs étiquettes. C’est pourquoi il est important de les lire attentivement en cas d’allergie à un constituant bien identifié.
Certains aliments sont plus souvent que d’autres à l’origine d’une allergie alimentaire.
• Les aliments responsables chez l’enfant sont, par ordre de fréquence : le blanc d’œuf, puis l’arachide, et en troisième position, le lait de vache.
• Puis viennent :
- les légumineuses : soja, pois, haricot, lentille, fève ;
- le poisson ;
- le groupe « noix » : amande, noisette, noix, noix du Brésil, noix de cajou, noix de pécan, pignon, pistache ;
- le groupe « latex » : avocat, banane, châtaigne, kiwi ;
- les céréales ;
- les « ombellifères » : aneth, carotte, céleri, coriandre, fenouil, graines d’anis, persil.
Les principaux aliments responsables d’allergies chez l’adulte sont, par ordre de fréquence :
• en premier, le groupe « rosacées » (pomme, cerise, poire, pêche, prune, abricot) ;
• en deuxième, le groupe « latex » ;
• et en troisième, le groupe « ombellifères ».
• Puis viennent le groupe « noix » et enfin :
- les céréales ;
- l’arachide ;
- l’œuf ;
- les légumineuses : soja, pois, haricot, lentille, fève ;
- le poisson ;
- le lait.
Est-ce qu’une allergie alimentaire peut être grave ?
La manifestation la plus grave de l’allergie alimentaire est le « choc anaphylactique » qui nécessite un traitement en urgence. Il débute souvent par une sensation de malaise, avec des démangeaisons, suivies d’une urticaire de la peau (rougeur et démangeaisons) et d’une gêne respiratoire.
Parfois, une perte de connaissance associée à une chute de tension brutale peut survenir. Il s’agit d’une véritable urgence vitale qui nécessite l’appel du SAMU pour une prise en charge immédiate (appel du 15 ou du 112).
Quelle est la différence entre allergie et intolérance alimentaire ?
Il ne faut pas confondre une allergie alimentaire avec une intolérance alimentaire. Par exemple, une intolérance au lactose, le sucre présent dans le lait, provoque des gaz, des douleurs abdominales, une diarrhée, dont la caractéristique est qu’ils apparaissent progressivement. En revanche, des symptômes d’allergie surviennent immédiatement après l'ingestion de l'aliment en cause.
Une autre cause d’erreur peut survenir lors de la prise d’aliments riches en « histamine » ou en « tyramine ». Ces substances se trouvent en abondance dans de nombreux aliments comme le poisson, les fromages fermentés, les salaisons ou le chocolat. Certaines personnes n’ont pas assez d’enzymes chargées de les dégrader, donc ces substances s’accumulent dans l’organisme et peuvent provoquer des symptômes voisins de ceux de l’allergie, souvent cutanés comme l’eczéma et, moins fréquemment, des signes respiratoires (comme un asthme).
L’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque) est une maladie intestinale chronique d’origine auto-immune, avec des symptômes digestifs qui s’installent dans la durée.