L’apparition des signes est en général rapide après l’absorption de l’aliment, variant de quelques minutes à 4 heures. Mais, en cas d’eczéma et de signes digestifs, les signes sont permanents ou apparaissent dans des délais pouvant aller jusqu’à quelques jours après la consommation de l’aliment.
Les signes suivent le plus souvent la consommation de l’aliment, mais apparaissent parfois à son inhalation, ou par contact direct de l’aliment sur la peau (ou par contact avec des cosmétiques contenant des protéines alimentaires).
Chez l’enfant et le nourrisson, les signes sont variés, puisqu’il peut s'agir d'une rhinite, d'un asthme, d'une urticaire localisée ou généralisée (parfois associée à un œdème), de poussées d’eczéma atopique (peau sèche et rouge avec démangeaisons chroniques), de troubles digestifs peu significatifs (douleurs abdominales associées à des coliques et à des pleurs fréquents, reflux gastro-œsophagien du nourrisson, constipation, vomissements, diarrhées avec perte de poids). Il faut penser à une réaction allergique devant de tels signes banaux, surtout si l’un des parents est allergique. En cas de vomissements et de diarrhée, il est important de s’assurer qu’il n’y ait pas de perte de poids.
Chez l’adulte, l’allergie peut se manifester par des démangeaisons au niveau du palais et de la gorge, avec un gonflement des lèvres (apparaissant souvent après la consommation de fruits crus allergènes), une urticaire, une crise d’asthme, une rhinite allergique, des manifestations digestives (douleurs abdominales ou diarrhées).
Une allergie alimentaire marquée peut aussi causer des symptômes plus graves, avec œdème de la face et des voies aériennes supérieures (« œdème de Quincke »), ou un « choc anaphylactique » (malaise avec signes allergiques et hypotension artérielle avec perte de connaissance). Ce dernier est beaucoup plus fréquent chez l’adulte et se produit après l’ingestion d'aliments allergènes (contenant le plus souvent de la farine de blé et/ou des épices), suivie d'une activité sportive (jogging, endurance, danse, etc).
La plupart du temps, seul un allergologue peut effectuer un diagnostic précis. Ce diagnostic est basé sur l’interrogatoire clinique et il est complété par des tests cutanés. Dans certains cas, des examens sanguins peuvent être nécessaires.
La reproduction de signes allergiques à un moment donné ainsi que l’histoire du malade (antécédents personnels ou familiaux d’allergie) permettront au médecin d’évoquer l’origine allergique des symptômes.
L’enquête alimentaire catégorielle permettra d’avoir une vue d’ensemble de tous les aliments ingérés pendant une semaine et de suspecter un certain nombre d’aliments allergisants. Ce sont les tests cutanés (ou « Prick-test ») qui permettront souvent d’identifier le, ou les, aliments responsables.
Un « test de provocation orale » (TPO) permettra de différencier une simple sensibilisation d’une véritable réaction allergique.