Le seul traitement de l’allergie alimentaire est le « régime d’éviction », c’est-à-dire la suppression de toute forme de l’aliment identifié par les tests d’allergie. Dans certains cas, c’est un long processus car il faut apprendre à reconnaître les allergènes même masqués (dans les préparations industrielles, par exemple), à décrypter les étiquettes, à savoir à quoi correspondent certains codes ou appellations, et à éviter aussi les médicaments ou cosmétiques qui pourraient en contenir.
L’intervention d’un spécialiste (diététicien, nutritionniste) peut être nécessaire, car une éviction abusive peut engendrer carences et déséquilibres.
Pour les enfants ayant une allergie alimentaire, il existe dans les écoles ce qu’on appelle un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) qui permet, en associant les parents, le médecin et l’école, d’assurer l’accueil de l’enfant allergique en lui proposant des repas adaptés.
L’allergie alimentaire inaugure le plus souvent la carrière de l’allergique. Elle survient généralement tôt, parfois dès les premiers mois de la vie, mais avec une fréquence maximale entre 1 et 3 ans. Une allergie alimentaire peut en cacher une autre ou en provoquer d’autres.
L’évolution dépend de l’âge et de l’aliment en cause :
• Lorsque les signes allergiques apparaissent chez les bébés (lait de vache), l’allergie disparaît dans 80 % des cas vers l’âge d’un à deux ans.
• Si l’œuf est responsable de l’allergie, celle-ci guérit d’elle-même chez 60 % des enfants concernés autour de trois ans.
• Si l’arachide, les oléagineux, les poissons et/ou les crustacés sont en cause, l’allergie disparaît beaucoup moins fréquemment.
• Si elle apparaît chez l’adulte, elle est le plus souvent durable.