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Allergie aux protéines du lait de vache

Allergie aux protéines du lait de vache : une allergie alimentaire du nourrisson

L’allergie aux protéines de lait de vache débute le plus souvent dans les premiers mois de vie chez le nourrisson. Fréquemment accusée d’être à l’origine des troubles digestifs, l’allergie au lait de vache ne concerne au maximum que 7,5 % des nourrissons.

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Des mots pour les maux
Toutes les réactions adverses au lait de vache sont appelées « allergie au lait de vache », suivie de la dénomination « IgE-dépendante » ou « non IgE-dépendante », en fonction du mécanisme immunologique.

A quoi correspond une allergie aux protéines du lait de vache ?

L’allergie aux protéines de lait de vache est une forme d’allergie alimentaire qui touche surtout les nourrissons et les enfants de moins de trois ans. Elle peut apparaître dès l’âge de 3 semaines, mais débute le plus souvent chez le nourrisson âgé de moins d’un an.
Le lait de vache est le premier aliment ingéré par le nourrisson, et l’allergie aux protéines du lait de vache est la première allergie alimentaire à apparaître, avec un début précoce, souvent avant l’âge de 6 mois. Classiquement, le diagnostic est évoqué chez un petit nourrisson qui souffre d’une urticaire aiguë.
Le lait contient plus de trente protéines, toutes potentiellement allergisantes. Les allergènes ont la dénomination « Bos d » pour « Bos domesticus ». Les caséines et la β-lactoglobuline sont le plus souvent en cause, mais toutes les protéines peuvent être incriminées. La caséine est impliquée dans les allergies durables et elle a la particularité de rester stable, même soumise à des conditions susceptibles de la dénaturer, comme la chaleur.
Les signes de l’allergie aux protéines de lait de vache (rougeurs et démangeaisons de la peau et signes digestifs) sont liés à une réaction allergique de l’organisme lorsque celui-ci est exposé aux protéines contenues dans le lait de vache, mais également à celles contenues dans le lait de chèvre, de brebis ou de jument.
Il était habituel de différencier l’allergie et l’intolérance au lait de vache. Actuellement, toutes les réactions adverses au lait de vache sont appelées « allergie au lait de vache », suivie de la dénomination « IgE-dépendante » ou « non IgE-dépendante » en fonction du mécanisme immunologique.
Il est assez fréquent que l’allergie aux protéines de lait de vache soit associée à une autre forme d’allergie alimentaire (par exemple aux œufs, aux protéines de blé ou à l’arachide).

Quels sont les signes de l’allergie aux protéines du lait de vache ?

L’allergie aux protéines de lait de vache peut apparaître dès l’âge de trois semaines et jusqu’à l’âge de huit à dix mois.
La sévérité initiale de la réaction allergique n’est pas péjorative pour le devenir. La chronologie des manifestations permet de différencier deux tableaux cliniques en fonction du délai de survenue.
Les manifestations immédiates surviennent moins de 2 heures après l’ingestion de lait et le mécanisme est principalement « IgE dépendant ». Les signes peuvent être cutanés (urticaire aiguë, angiœdème) dans 10 à 40 % des cas, digestifs (diarrhée, vomissements) dans 50 à 60 % des cas, et/ou respiratoires (rhinite, conjonctivite, voire crise d’asthme avec rétrécissement du calibre bronchique ou « bronchospasme ») dans 20 à 30 % des cas.
Une réaction allergique sévère, généralisée ou « systémique » (« choc anaphylactique »), peut survenir : elle peut inaugurer la maladie, mais surtout survenir au moment des réintroductions effectuées dans un but diagnostique.
Les manifestations retardées sont principalement à type d’eczéma et de troubles digestifs comme des diarrhées, des régurgitations persistantes, des rectorragies, une prise de poids insuffisante.

Quelle est l’évolution de l’allergie aux protéines du lait de vache ?

Si elle n’est pas traitée, une allergie aux protéines de lait de vache peut provoquer des lésions de l’intestin, avec « entéropathie » et fuite protéique avec hypoalbuminémie, et diminuer l’absorption des nutriments, avec anémie. Des carences peuvent se développer et nuire à la croissance de l’enfant.
Dans la plupart des cas, l’allergie aux protéines de lait de vache va s’estomper et disparaître avec l’âge. Un enfant sur deux en guérit avant l’âge de deux ans, trois sur quatre avant l’âge de trois ans et neuf sur dix avant l’âge de six ans. Le pronostic est globalement bon et la guérison est obtenue chez 90 % des enfants à un âge moyen de 3 ans.
Les nourrissons qui souffrent d’une allergie aux protéines de lait de vache ont cependant un risque plus élevé de développer une autre forme d’allergie en grandissant : allergie alimentaire, rhume des foins, asthme…