Dans environ deux tiers des cas, la verrue plantaire disparaît spontanément dans les deux ans. Le préjudice esthétique étant limité, si elle ne provoque pas de douleur à la marche, ne rien faire peut être une attitude justifiée. Mais il faut savoir que certaines lésions persistent plusieurs années.
Le traitement n'est donc pas obligatoire, mais quand la décision d'intervenir est prise, il existe différents moyens de détruire la verrue. Le plus répandu est la cryothérapie. Le dermatologue applique sur la verrue de l'azote liquide à près de -200 degrés avec un coton-tige pendant quelques secondes. Ce traitement est peu douloureux (une simple sensation de brûlure) et ne nécessite pas d'anesthésie. Il doit souvent être répété plusieurs fois, à quelques semaines d'intervalle. Le laser et le curetage chirurgical sont peu utilisés et réservés aux lésions volumineuses ou rebelles. Ils laissent parfois des cicatrices douloureuses.
La thermo-coagulation est également douloureuse et est progressivement abandonnée.
L'application locale d'une préparation à base d'acide salicylique s'avère également efficace, mais demande une certaine persévérance de la part du patient. Il faut l'appliquer tous les jours, puis mettre un pansement fermé. Les peaux mortes doivent être régulièrement enlevées en les grattant avec une lame de scalpel. Ce traitement doit être poursuivi plusieurs semaines jusqu'à disparition de la verrue. L'azote liquide et l'acide salicylique peuvent être associés.
Si le traitement est correctement fait, il parvient généralement à détruire la verrue, mais les récidives sont fréquentes. En effet, quand les verrues ont disparu, les virus peuvent persister autour de la lésion et ensuite réinfecter le patient.