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Intolérance alimentaire : le lactose est le plus souvent impliqué

Intolérance alimentaire : le lactose est le plus souvent impliqué

Intolérance alimentaire : le lactose est le plus souvent impliqué
Nehopelon/iStock
Publié le 09.03.2018
Mise à jour 16.10.2023

Intolérance alimentaire : TRAITEMENT

Quels sont les principes du traitement d’une intolérance au lactose ?

Le traitement de l’intolérance au lactose repose sur la limitation, très rarement la suppression, des aliments contenant du lait, et l’importance de cette limitation est variable selon les personnes.
• Si l'intolérance au lactose est secondaire à une maladie transitoire, comme une gastro-entérite, le traitement repose sur l’éviction temporaire du lactose. Sa réintroduction sans restriction a lieu après la guérison des lésions de la muqueuse de l'intestin grêle.
• Le traitement de l'intolérance au lactose liée à une baisse partielle mais définitive de l’activité des lactases intestinales repose sur la limitation des aliments riches en lactose. Le régime de chaque personne doit être adapté en fonction de la tolérance au lactose restante, en essayant de conserver au maximum un apport en produits laitiers fermentés (fromages et yaourts), car ceux-ci sont peu riches en lactose et sont très importants, et il n’est généralement pas possible d’avoir un régime équilibré sans les inclure dans la ration quotidienne. Dans la très grande majorité des cas, la personne atteinte ne doit donc pas se priver totalement de produits laitiers et une consultation chez un diététicien peut l’aider à améliorer son régime.
• Seuls les rares cas de déficit en lactase prononcé ou congénitaux doivent éliminer totalement le lactose de leur alimentation. Ils seront systématiquement pris en charge par des médecins nutritionnistes.
• Il ne faut jamais négliger les apports en calcium sous peine d’avoir des problèmes musculaires ou osseux. Si l’intolérance est telle que la personne ne consomme que très peu, voire pas du tout de produits laitiers en raison des douleurs, il faut absolument privilégier d’autres sources de calcium. Certains aliments en contiennent plus que d’autres, ainsi que des eaux minérales. Des suppléments de calcium peuvent aussi se révéler utiles.

Comment trouver son seuil de tolérance au lactose ?

Pour trouver son propre « seuil de tolérance », la personne intolérante peut utiliser une technique en 3 phases, idéalement sous la supervision d’un diététicien ou d’un médecin nutritionniste :
• Une première phase d’éviction de deux semaines sert à diminuer les douleurs du ventre et les problèmes. À ce stade, la personne limite fortement le lait et les produits laitiers, ainsi que tous les produits pouvant contenir du lactose caché (pain contenant du lait, produits panés, omelette contenant du lait...).
• Une deuxième phase de test des aliments qui contiennent du lactose : la quantité de lactose est augmentée progressivement pour tester la tolérance maximale. Le but étant de repérer le seuil de déclenchement des problèmes, il est utile de consigner les prises alimentaires dans un journal afin de se souvenir des aliments et des quantités.
• Enfin, une troisième phase de transition en douceur vers une alimentation définitive : les aliments identifiés comme bien tolérés sont intégrés progressivement à la dose fixée dans l’alimentation.

Comment se nourrir en cas d’intolérance au lactose ?

Le lactose est présent dans de très nombreux aliments : produits laitiers et fromages bien sûr, mais aussi certains jus de fruits, biscuits, céréales de petit-déjeuner ou potages : il faut donc lire attentivement les étiquettes.
Quelques réflexes simples peuvent faciliter l’adaptation du régime en cas d’intolérance au lactose :
• Il faut apprendre à connaître les teneurs en lactose de chaque aliment : plus le produit est transformé, moins il en contient.
Le lait est l’aliment le plus riche en lactose et il est mal toléré dans la majorité des cas.
Le yaourt est souvent mieux supporté, une partie du lactose ayant été dégradée lors de sa fabrication, de même que les fromages, car une partie du lactose est éliminée avec le petit lait et le reste est ensuite dégradé par les bactéries du fromage.
Il n’y a ainsi quasiment plus de lactose dans un fromage ayant plus de 6 semaines de maturation : la mozzarella, la feta, la ricotta, les fromages frais ont une teneur modérée en lactose, tandis que les fromages à pâte molle ou mi-dure (brie, tomme, camembert, fromage de raclette...) n’ont que des traces de lactose. Les fromages à pâte dure (Comté, parmesan...) ne contiennent quant à eux que très peu de lactose.
En revanche, la teneur en protéines et calcium de ces produits est identique à celle des produits laitiers normaux, permettant de réduire le risque de carence. On peut repérer sa présence sur l’étiquetage.
Le beurre ne contient pratiquement pas de lactose.
• Il vaut mieux consommer les produits laitiers lors des repas en même temps que des protéines (viande, poisson, œuf...) et des matières grasses, et il faut répartir les produits laitiers sur les 3 repas de la journée, ainsi, la tolérance est meilleure.
• Il est possible de prendre des compléments alimentaires riches en lactase en cas « d’écart diététique ». La prise de comprimés de lactase permet une meilleure absorption et la diminution ou la disparition des problèmes lors de la consommation d’un aliment contenant du lactose. Ils ne nécessitent pas d’ordonnance et constituent une aide ponctuelle, mais ne remplacent pas le régime.

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