• En phase aiguë, une application de froid peut calmer la douleur et atténuer l’inflammation. Il faut poser une poche de glace sur la zone enflammée en plaçant un linge entre la poche de glace et la peau. Il ne faut pas dépasser vingt minutes d’application à chaque fois, avec vingt minutes à température ambiante entre deux applications successives.
Afin de limiter l’inflammation, il faut aussi mettre au repos le tendon et sa gaine en arrêtant le geste à risque et en posant un bandage élastique pour limiter l’amplitude du geste. Le repos est un des traitements les plus efficaces pour soulager une tendinite.
Il est possible d’utiliser un traitement anti-inflammatoire local (crème, pommade, lotion). Les médicaments antalgiques et les médicaments anti-inflammatoires par voie orale réduisent la douleur et l’inflammation. La plupart des traitements locaux à visée anti-inflammatoire ou antalgique sont disponibles sans ordonnance et réservés à l’adulte.
• En cas de persistance de la douleur, le traitement repose sur le repos articulaire et les infiltrations de cortisone réalisée par un spécialiste, particulièrement efficaces. Il faut cependant bien comprendre que les infiltrations ne font que supprimer l’inflammation et soulager la douleur : le tendon n’est donc pas guéri avec la disparition de la douleur et il faut absolument respecter le repos du tendon pour au moins 3 à 4 semaines pour permettre la cicatrisation. Sinon, la reprise trop précoce du geste nocif (en raison de la disparition de la douleur) peut conduire à une aggravation des lésions et à une reprise des douleurs.
Une fois l’inflammation réduite, cette cicatrisation du tendon pourra être accélérée par la kinésithérapie associée à la physiothérapie.
• A terme, une rupture tendineuse peut se produire si rien n’est fait. Celle-ci nécessitera une réparation chirurgicale avec récupération lente et rééducation prolongée. Pour la rupture du tendon d’Achille, qui fait souvent suite à une tendinite, le dilemme est entre une réparation chirurgicale ou un traitement non-chirurgical : le résultat fonctionnel ne serait pas très différent à 1 an dans les études, par contre le risque de re-rupture serait 10 fois plus élevé après traitement non-chirurgical qu’après chirurgie.
• Dans certains cas, la chirurgie peut être indiquée avant le stade de la rupture, afin de réparer des lésions menaçantes. Elle sera suivie d’une immobilisation articulaire pour quelques semaines, alors autant respecter cette immobilisation avant d’en être au stade de la chirurgie.
• Différentes méthodes mal évaluées prétendent apporter une guérison plus rapide des tendinites. Il en est ainsi des chocs par ultra-sons dont le niveau de preuve d’efficacité est assez faible dans les tendinites de l’épaule. Plus récemment une technique d’injection de dérivés plaquettaires a été proposée avec un certain succès dans les tendinites du coudes (« épicondylite »), mais dans de toutes petites études, ce qui ne permet pas d’en assurer la validation absolue, et les dernières études vont plutôt contre.
Un médecin doit être consulté dès que la douleur de tendinite ne régresse pas avec le repos sportif ou si la tendinite empêche la poursuite du métier.