En cas de cervicalgies aiguës communes, le médecin va prescrire des médicaments pour soulager la douleur.
• Sauf si le malade en a déjà pris et qu’ils sont sans effets, le médecin prescrit le
plus souvent du paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Si le soulagement n’est pas suffisant, le médecin prescrira un antalgique plus fort utilisé pour traiter les douleurs plus intenses comme une association paracétamol/codéine, du tramadol et l'association paracétamol/tramadol.
• En cas de contractures musculaires douloureuses, des myorelaxants peuvent également être prescrits, de même qu’un collier cervical en mousse pour protéger le cou des mouvements trop brusques.
Quelques séances de kinésithérapie peuvent être utiles et comprendront essentiellement des massages et de la physiothérapie à la phase douloureuse.
• Les tractions vertébrales douces et progressives sont réalisées avec parcimonie et uniquement par un kinésithérapeute.
• Les manipulations vertébrales cervicales sont efficaces à court terme et lorsqu'elles sont associées à d'autres traitements. Elles ne doivent être réalisées que par un professionnel de santé compétent. Il faut absolument éviter toutes les manipulations du cou en rotation forcée qui sont très agressives pour certaines artères du cou. Les effets secondaires liés aux manipulations sont peu fréquents, mais peuvent être graves. Les manipulations doivent donc être précédées d'un examen médical et réalisées en respectant les contre-indications : les manipulations sont contre-indiquées dans les six semaines suivant un traumatisme.
• Le traitement peut ensuite être complété par une rééducation des muscles du cou avec un kinésithérapeute. Différentes techniques peuvent être utilisées : les massages et la physiothérapie ne suffisent plus et doivent être associés à des mobilisations actives et passives ainsi qu’à des techniques de renforcement musculaire (« contracté-relâché »). L'électrothérapie, les ultrasons et les infrarouges peuvent avoir un effet positif lorsqu'ils sont associés à d'autres méthodes de kinésithérapie, mais leur utilisation de manière isolée n'a pas été évaluée.
Le laser et la magnétothérapie (technique utilisant des aimants contre la douleur) n’ont pas fait la preuve de leur efficacité et ne peuvent être recommandés.