Une contusion musculaire est une lésion du muscle secondaire à un choc ou un coup, sans lésion majeure de la peau. La contusion peut être bénigne, avec simple écrasement des fibres musculaires, ou s’accompagner de leur effilochage et d’un hématome.
Des mots pour les maux
La contusion musculaire est une lésion d’écrasement des fibres musculaires (« dilacération »)
Une contusion musculaire est une blessure d’un muscle, qui est produite par un choc direct (chute) ou un coup (sport de contact) sur le corps du muscle et sans qu’il y ait déchirure de la peau. Il existe généralement aussi, un écrasement sur un relief osseux sous-jacent.
La contusion correspond à des lésions qui vont du simple écrasement de quelques fibres musculaires à une véritable lésion du muscle avec déchirure et épanchement de sang (« hématome profond »).
En général, la plupart des contusions guérissent sans complication.
Par extension, on regroupe dans ce cadre, les coups sur les os et les chocs sur les talons (« talonnade »).
Les signes qui découlent d’une contusion sont fonction des dégâts et donc de l’importance du choc.
Au minimum, la région musculaire atteinte est sensible au toucher et douloureuse lorsque l’on bouge le membre et que l’on contracte le muscle touché. L’activité sportive peut néanmoins être poursuivie. Dans les heures qui suivent, une tache bleue violacée apparaît sur la peau, qui devient par la suite jaune ou verdâtre, signe d’un épanchement de sang (« ecchymose ») sous la peau.
Parfois, les lésions sont plus importantes, par exemple à la suite d’une violente « béquille » (coup de genou) : l’impotence fonctionnelle est totale avec « sidération musculaire ». Une poche de sang peut apparaître dans le corps du muscle (« hématome ») et déformer la région atteinte du membre.
En plus de l’augmentation de volume segmentaire, il est possible de percevoir une tuméfaction et une fluctuation dans le corps du muscle, voire une perte de ballottement du muscle par rapport au muscle opposé. En cas d’hématome très important, il peut même devenir compressif (« syndrome de loge ») avec troubles nerveux et vasculaires. L’apparition d’une ecchymose est retardée (24 à 48 heures).
Les contusions musculaires sont dues à des chocs directs ou des coups (« béquille »), très fréquents dans les sports de contact. Le coup provoque des lésions des fibres musculaires du muscle sous-jacent à la région blessée. Ces lésions des fibres musculaires peuvent s’associer à des lésions des tendons, des vaisseaux sanguins et des terminaisons nerveuses.
Dans les sports de combat ou les sports collectifs, les coups sur l’os du tibia ne sont pas rares. La douleur est due à la lésion de la membrane qui entoure l’os du tibia sous la peau (« périoste ») et à la formation d’un hématome entre cette membrane et l’os.
La « talonnade » est une douleur du talon suite à une chute ou à une réception brutale (saut, gymnastique...) directement sur le talon.
Il s’agit principalement des complications secondaires d’un hématome intramusculaire.
• Il peut s’agir d’un hématome compressif, exceptionnel, mais à suspecter quand l’hématome est volumineux, à la cuisse ou au mollet, avec douleur pulsatile accompagné de signes témoignant que la circulation se fait mal en aval (froideur, pâleur et diminution ou abolition des pouls). Ce tableau impose une intervention chirurgicale en urgence.
• L’hématome enkysté correspond à une organisation kystique d’un hématome vieilli qui ne s’est pas résorbé. Il se traduit par une tuméfaction intramusculaire qui ne régresse pas et s’accompagne d’une gêne. Diagnostiqué à l’échographie, l’hématome enkysté est évacué dans le même temps par une ponction sous échographie ou, en cas d’échec, par la chirurgie.
• Un hématome surinfecté peut apparaître lorsqu’il existe une porte d’entrée infectieuse voisine, en partie une plaie de la peau mal désinfectée. Le traitement repose sur une antibiothérapie et un drainage chirurgical.
• Une ossification du muscle peut apparaître secondairement et à distance (« myosite ossifiante »), surtout si le repos sportif a été mal observé. Il se manifeste par des douleurs mal définies, une gêne fonctionnelle et une douleur à l’étirement du muscle. L’ossification musculaire se voit à l’échographie ou à la radiographie. Les différents traitements testés sont peu efficaces, sauf peut-être les anti-inflammatoires non-stéroïdiens. La résorption est très lente et pas toujours complète, ce qui peut conduire à la chirurgie, mais uniquement quand la phase d’ossification est achevée.