Que faire en cas de contusion musculaire ?
Dans l’immédiat, il faut adapter le protocole « GREC ». Il s’agit d’un moyen mnémotechnique qui signifie :
• Glace : il faut appliquer de la glace dans des sachets en plastique (par exemple sachets à congélation) entourés d’un linge. Le froid permet de resserrer les vaisseaux sanguins (« vasoconstriction ») et limiter l’importance de l’hématome. Cela réduit également la douleur. Pour prévenir tout risque de gelure : il ne faut pas appliquer la glace directement sur la peau. Il faut également se méfier des sprays refroidissants qui peuvent provoquer des gelures locales. Enfin, il ne faut jamais appliquer de packs froids sur les blessures avec plaie cutanée ouvertes.
• Repos : en cas de douleur qui s’associe à une sidération du muscle, il faut immédiatement suspendre toute activité sportive et immobiliser la zone lésée. Il est souvent difficile d'établir un diagnostic précis à ce stade car la zone est douloureuse et gonflée. Ce n'est généralement que deux jours après que l'on peut mesurer plus précisément la gravité de la blessure.
• Elévation : il faut surélever le membre douloureux ce qui permet de ralentir la circulation et donc l'ampleur des gonflements (au moins 45° pour la jambe).
• Compression : un pansement compressif permet de prévenir le gonflement excessif de la zone concernée. Attention cependant à ne pas trop serrer le membre avec un pansement circulaire : le sang doit toujours pouvoir circuler normalement et les pouls doivent absolument être maintenus.
Si la peau n’est pas abimée, il est possible d’appliquer des crèmes ou des gels anti-inflammatoires.
Il est aussi possible de prendre des médicaments antidouleur (« antalgiques ») par voie orale (paracétamol = 1 gramme, 3 à 4 fois par jour).
Les massages sont contre-indiqués devant une contusion musculaire récente +++.
En cas de contusion musculaire grave avec déformation, il faut consulter un médecin pour réaliser une échographie et, éventuellement, décider d’une ponction pour évacuer un hématome avant qu’il ne s’enkyste, ou qu’il comprime des structures de voisinage (nerfs, veines ou artères). Cette ponction évacuatrice peut se faire jusqu’à 2 à 3 jours après le choc.
Que faire en cas de contusion du tibia ?
Dans le cas d’une contusion de la partie antérieure de l’os du tibia, il faut refroidir immédiatement la région touchée du tibia avec un spray réfrigérant, une poche de glace ou, à défaut, une éponge imbibée d’eau glacée.
Puis il faut appliquer une compression manuelle pour empêcher le plus possible l’apparition d’un hématome « sous-périosté ».
Si la peau n’est pas lésée, il est possible d’appliquer ensuite une pommade anti-inflammatoire.
Que faire en cas de talonnade ?
En cas de talonnade, il faut appliquer de la glace, puis un anti-inflammatoire topique (local) sous un pansement occlusif.
Il faut éviter de poser le pied pendant 2 à 3 jours et cesser le sport pendant deux à quatre semaines.
Des talonnettes en mousse ou en silicone permettront de reprendre la marche et le sport en douceur.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Il faut consulter un médecin dans la journée si les douleurs sont très violentes, s'il est impossible de marcher ou de se servir du membre atteint, s'il semble qu'une poche de sang se soit formée (gonflement important) avec une tension de la loge musculaire contuse et une perte de ballottement du muscle ou, enfin, si la zone blessée devient rouge, chaude et douloureuse.
Il faut consulter un médecin dans les jours qui suivent s'il ne se produit aucune amélioration au-delà de trois jours d'automédication.
Le médecin procédera à un examen clinique détaillé et demandera des examens complémentaires, en particulier échographie et, éventuellement, IRM musculaire. Le scanner à peu d’intérêt en phase aiguë, mais, en revanche, est très intéressant pour faire le bilan d’éventuelles ossifications osseuses séquellaires d’un hématome non résorbé.
Existe-t-il des médicaments contre la contusion ?
La prise orale d’un médicament contre la douleur (« antalgique ») permet de soulager la douleur, à condition d’éviter l’aspirine qui pourrait aggraver les saignements.
Si la peau ne présente pas de plaie, il est possible d’appliquer sur la blessure une crème, une solution ou un gel pour soulager la douleur et limiter la formation d’un gonflement. Ces traitements locaux contiennent essentiellement des anti-inflammatoires non stéroïdiens, seuls ou en association avec d’autres substances antalgiques.
Il existe également diverses préparations à base d’arnica, d’anesthésiques locaux, d’extraits d’aloès ou encore de substances proches de l’héparine (un anticoagulant naturel).
Peut-on prévenir les contusions musculaires ?
Pour prévenir les contusions, mieux vaut porter des protections pour les sports qui en requièrent.
La prévention de contusion de la face antérieure du tibia repose sur l’utilisation de protège-tibias.