Une ecchymose ou un hématome correspondent à une collection de sang sous la peau, dans un muscle ou dans un organe. La quantité de sang est plus importante au cours d’un hématome. Selon sa cause, son importance ou sa localisation un hématome peut poser problème.
Des mots pour les maux
Une « ecchymose » est aussi appelée couramment « un bleu ».
Un « hématome » correspond à un épanchement de sang plus important qu’un bleu.
Un hématome « sous-unguéal » correspond à un hématome sous l’ongle.
Une ecchymose ou un hématome correspondent à une poche de sang sous la peau, dans un muscle ou dans un organe.
Une ecchymose (« bleu ») provoque un épanchement de sang sous la peau plus diffus qu’un hématome, avec un gonflement beaucoup moins prononcé. Au-delà de quelques jours, cette tache bleu-violacé vire au verdâtre puis au jaune ocre.
Les hématomes sous la peau (« sous-cutanés ») se présentent comme des lésions bleutées et gonflées par la présence de sang. Ils résultent de la rupture de vaisseaux sanguins plus gros que ceux qui sont touchés lorsque se produisent les ecchymoses.
Selon leur localisation, les hématomes peuvent s'accompagner d'autres signes. • Lorsque la paupière est concernée (« œil au beurre noir ») et que le gonflement local est important, il peut aller jusqu’à fermer l’œil complètement et empêcher la vision.
• Lorsque l’hématome se situe sous un ongle (hématome « sous-unguéal »), par exemple au niveau du gros orteil, celui-ci apparaît bleu et très douloureux à la pression ou spontanément (douleur pulsatile).
Lorsque l’hématome est à l’intérieur d’un muscle (choc direct ou claquage), le muscle peut gonfler au point de comprimer les nerfs ou les vaisseaux sanguins qui descendent dans le membre.
• Une ecchymose ou un hématome superficiel (sous la peau) se manifestent par une tache bleutée-rouge-noire, qui peut être douloureuse, et qui va ensuite se décolorer progressivement en passant par le vert, l’ocre et le jaune : ceci est lié à la dégradation de l’hémoglobine qui est contenue dans les globules rouges. En général, la peau reprend sa couleur normale après 7 à 10 jours.
Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchées par les hématomes.
• Au cours d’un hématome, le saignement est plus important et il est possible d’observer un gonflement et de palper une boule en profondeur.
Les ecchymoses et les hématomes surviennent généralement après un choc, mais dans certaines maladies où il existe une baisse des plaquettes ou des facteurs de la coagulation, ou au cours de certains traitements antiagrégants ou anticoagulants, les hématomes peuvent survenir pour des chocs minimes ou spontanément. Les corticoïdes, en fragilisant les vaisseaux capillaires de la peau, peuvent favoriser les ecchymoses ou les hématomes.
Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition des bleus comme l’âge (chez la personne âgée, les vaisseaux sanguins deviennent plus fragiles et la peau plus fine), le sexe (les femmes sont plus sujettes aux ecchymoses et hématomes en raison de la finesse de leur peau) et l’accouchement (après un accouchement par voie basse, les nouveau-nés, peuvent avoir des ecchymoses). Généralement, ces bleus sont sans gravité et disparaissent rapidement.
Une ecchymose est le plus souvent causée par un choc léger ou une contusion. Un hématome peut apparaître à la suite d’un choc violent, la chute d’un objet lourd, un coup intense ou des chocs légers ou modérés, mais à répétition (en cas de course d’endurance par exemple, les chaussures peuvent appuyer sur les ongles).
Il arrive que des ecchymoses et hématomes surviennent spontanément sans contusion, ou à la suite d’une contusion minime. Ils peuvent être liés à des maladies responsables de troubles de la coagulation (comme l’hémophilie, une leucémie, certaines maladies infectieuses ou encore une insuffisance hépatique). Ils peuvent aussi survenir lors de la prise de certains médicaments : anticoagulants, antiagrégants plaquettaires dont l’aspirine, corticoïdes pris sur une longue durée, chimiothérapies anticancéreuses.
En règle générale, les ecchymoses et les hématomes sont bénins et ils guérissent spontanément en quelques semaines. La couleur de l’hématome sous la peau passe, successivement, du rouge foncé au noir, en 48 à 72 heures. À la fin de la première semaine, elle devient violacée, puis verte ou jaune avant de s’estomper enfin après 3 à 4 semaines : elle s’estompe en passant par « toutes les couleurs de la billigénie locale ». Cela correspond à la dégradation de l’hémoglobine du sang sous la peau.
Un œil au beurre noir peut s’accompagner d’un décollement de la rétine ou d’une hémorragie à l’intérieur de l’œil.
Si un hématome se forme sous l’ongle, cela peut devenir très douloureux (douleur « pulsatile ») : il est nécessaire d’aller voir le médecin afin qu’il perce l’ongle pour évacuer l’hématome. Secondairement, celui-ci peut tomber au bout de deux à trois semaines.
Lorsque les hématomes des muscles sont importants, l’évolution peut être compliquée par des compressions des nerfs au niveau des cuisses (« hématome de Morel Lavallée »). S’ils ne se résorbent pas, cela peut signifier qu’ils se sont « enkystés » : une coque de tissu s’est formée autour de l’hématome, et il est nécessaire de les ponctionner secondairement pour évacuer le sang.