Le virus de la grippe se transmet très facilement car il est très contagieux. Des mesures d'hygiène permettent cependant de limiter sa propagation lors des épidémies, mais la vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre la grippe. Le suivi de la circulation des virus entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud permet le plus souvent d’anticiper le type de virus à venir et de proposer un vaccin actif sur les souches les pus probables (3 en général).
Au-delà de la vaccination, certaines mesures d’hygiène assez simples peuvent limiter les risques de contagion.
Cela vaut pour le malade infecté :
• Il est important de se laver régulièrement et soigneusement les mains : au minimum, avant de préparer le repas ou de manger, après s’être mouché, avoir éternué ou toussé en mettant sa main devant la bouche.
• Il vaut mieux se servir d’un mouchoir jetable pour se moucher, tousser, éternuer ou cracher, et il faut le jeter aussitôt après.
• Il faut éviter de serrer les mains ou d’embrasser pour dire bonjour.
• Il vaut mieux éviter de sortir et porter un masque pour rendre visite à une personne fragile.
• Il faut ouvrir les fenêtres pour aérer et diminuer la concentration en virus.
Cela vaut aussi pour les personnes fragiles :
• Pendant l’épidémie, il faut éviter d’emmener un nourrisson, ou une personne fragile, dans les lieux publics pour ne pas le faire entrer en contact avec des personnes infectées (transports en commun, centres commerciaux, hôpitaux,…).
• Il ne faut pas se toucher les yeux, la bouche ou le nez, sans s’être lavé les mains au préalable, surtout après une sortie.
La période de contagion est variable selon les individus. En général, un adulte infecté est contagieux depuis la veille de l'apparition des symptômes et le reste durant trois à cinq jours. Les enfants peuvent être contagieux plus tôt et le rester jusqu'à dix jours après l'apparition des symptômes.
Cependant, le potentiel de contagion n'est pas constant au cours de l’infection. C'est au début de la maladie qu'il est le plus élevé. Il est donc important que le malade rentre chez lui dès qu’il commence à se sentir mal et qu’il ne sorte pas durant quelques jours, surtout si la grippe est confirmée.
La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre la grippe. Le virus de la grippe évolue et les souches de virus de la grippe en circulation ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre, c’est pourquoi il faut renouveler le vaccin annuellement.
La vaccination de la grippe saisonnière est fortement recommandée pour les personnes les plus fragiles car le virus est plus dangereux chez elles : l’objectif est d’obtenir une couverture vaccinale de 75 % dans ces populations (75 % des sujets vaccinés). La vaccination des soignants et des personnes s’occupant de jeunes enfants ou de personnes âgées est vivement conseillée.
Une seule injection annuelle suffit, mais pour les enfants de moins de neuf ans, jamais vaccinés contre la grippe, deux injections, à quatre semaines d’intervalle, sont nécessaires. Il faut environ deux semaines après le vaccin pour avoir une protection efficace, c’est pourquoi la vaccination doit être réalisée si possible avant le mois de décembre.
Les effets indésirables des vaccins contre la grippe sont bénins et transitoires : après la vaccination, il est possible de ressentir une douleur accompagnée de rougeur au point d'injection, quelques douleurs musculaires, des maux de tête, voire une fièvre légère. C’est transitoire, ce n’est pas grave et cela ne préjuge pas de la réaction au vaccin lors de l’année suivante. Les réactions allergiques plus graves sont extrêmement rares.
Le vaccin est destiné à éduquer le système immunitaire parce que celui-ci ne connaît pas le nouveau virus de l’année. Mais pour que cette éducation soit effective et que les défenses immunitaires soient optimales, il faut attendre environ deux semaines. Il vaut donc mieux se vacciner avant le mois de décembre dans l’hémisphère nord.
Le vaccin contre la grippe est composé de fragments de virus qui ne peuvent donc en aucun cas provoquer une infection. Cependant, une personne vaccinée peut contracter la grippe ou avoir des symptômes grippaux. Tout d’abord, il faut environ deux semaines pour que les défenses immunitaires soient optimales après la vaccination et durant ce laps de temps, il est possible de s'infecter. Deuxièmement, la composition du vaccin est établie 6 mois à l’avance pour avoir le temps de le fabriquer à grande échelle. Il s’agit donc d’une sorte de pari basé sur des observations épidémiologiques, mais les virus peuvent se modifier au cours de ces 6 mois et la protection conférée par le vaccin peut n’être que partielle.
Troisièmement, les symptômes d'un gros rhume peuvent être confondus avec ceux de la grippe. Les médecins eux-mêmes ne peuvent pas les distinguer sans effectuer des analyses. Des réactions de l’organisme à la vaccination (« réactions post-vaccinales ») telles que fièvre, douleurs musculaires ou sentiment de malaise peuvent survenir chez 5 % des personnes vaccinées. Ces réactions sont dues à l'activation du système immunitaire par le vaccin
Des effets indésirables apparaissent dans environ 5 % des cas. La plupart du temps, il s'agit de réactions bénignes comme une rougeur ou une douleur au point d'injection, une légère fièvre, des douleurs musculaires ou des nausées. Ces réactions disparaissent généralement dans les deux jours qui suivent leur apparition.
Très rarement, des réactions allergiques comme de l'urticaire, des œdèmes, de l'asthme allergique ou une réaction allergique grave (choc anaphylactique) peuvent être observée.
Dans un cas sur un million, une réaction inflammatoire du système nerveux comme un syndrome de Guillain-Barré peut apparaître après une vaccination. Il n’est pas sûr que le vaccin en soit responsable et il faut remarquer que ce risque de complications graves est nettement supérieur au cours d’une infection par la grippe qu’après une vaccination.
La vaccination contre la grippe est contre-indiquée en cas notion de réaction antérieure allergique grave (choc anaphylactique) à l'un de ses composants. En particulier, le vaccin ne doit pas être administré lorsqu’il existe une allergie grave connue aux protéines d'œuf.
La grossesse et l'allaitement ne constituent pas de contre-indications à la vaccination.
En cas de fièvre, la vaccination est généralement retardée jusqu'à la disparition des symptômes, car la réponse immunitaire pourrait être diminuée.
L’Assurance maladie prend en charge le vaccin contre la grippe saisonnière à 100 % pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les femmes enceintes, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire, immunodéprimés…), les obèses, l’entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois avec facteurs de risque de grippe grave, les personnes en établissement de soins de suite ou dans un établissement médico-social d’hébergement quel que soit l’âge, certains professionnels de santé (liste précise sur le site Legifrance).