Quelles sont les complications de la maladie ?
La surveillance et le traitement adapté du diabète permettent d’assurer son équilibre et d’éviter les problèmes aigus comme l’hypoglycémie et l’acidocétose. Ce suivi régulier prévient et retarde l'apparition des complications et, lorsque ces dernières sont présentes, en ralentit l’évolution.
Le diabète est caractérisé par le risque de complications à long terme. Il favorise l'athérosclérose (la perte d'élasticité des artères par dépôt de plaques d’athérome), ce qui augmente les risques de développer une maladie cardiovasculaire :
- maladie coronarienne ;
- infarctus du myocarde ;
- accident vasculaire cérébral (AVC) ;
- artérite.
Ces risques sont encore augmentés en cas de :
- tabagisme ;
- activité physique faible ;
- surpoids ;
- taux de cholestérol sanguin élevé ;
- tension artérielle élevée.
Les complications de la maladie peuvent aussi toucher les yeux. Le risque est une perte progressive de la vision due à l'atteinte des vaisseaux sanguins de la rétine. C’est la rétinopathie diabétique.
Au cours de l'évolution du diabète, les reins sont parfois lésés. Le risque est une maladie appelée néphropathie diabétique qui peut conduire, dans les formes graves, à une insuffisance rénale.
Le diabète peut aussi provoquer une neuropathie diabétique caractérisée par des douleurs et des anomalies de la sensibilité.
Enfin, au niveau des pieds, le diabète peut provoquer un mal perforant plantaire, qui se traduit par des plaies difficiles à cicatriser.
Quel régime alimentaire faut-il suivre ?
L’époque où diabète et insuline étaient synonymes de régime rigide et contraignant est révolue. Le mot d’ordre est désormais d’adopter une alimentation équilibrée qui devrait d’ailleurs être la règle pour tout le monde, diabétiques ou non. Les points importants à retenir : manger de tout en quantité raisonnable en étant attentif à la consommation de glucides (surtout les sucreries et les sodas sucrés), faire trois repas par jour à heures régulières avec éventuellement une collation et en évitant le grignotage, manger des fibres (légumes, fruits, haricots et lentilles) et consommer des matières grasses avec modération. Enfin, apporter avec soi des aliments sucrés en portion individuelle (jus de fruits, lait concentré sucré, bonbons) permet de remonter rapidement une glycémie trop basse.
Doit-on parler de son diabète à ses proches ?
Le diabète est une maladie chronique qui demande à celui qui en souffre des efforts constants de surveillance et de traitement et qui peut provoquer des moments de doute. La participation de l’entourage, conjoint, enfants, amis, est donc une aide appréciable ; s’il est une maladie chronique que l’on doit partager, c’est bien celle-là. Car l’éducation du diabétique, c’est aussi l’éducation de son entourage qui doit connaître les grandes lignes de la diététique et les principales manifestations de la maladie, en particulier les signes annonciateurs d’une hypoglycémie qui peut fausser la perception du diabétique sur son propre état. Lorsque les proches sont avertis des signes d’alarme parfois trompeurs tels que malaise, troubles du comportement et nausées, ils peuvent intervenir rapidement, donner du sucre ou faire une injection de glucagon en cas d’impossibilité d’alimentation, en attendant l’intervention du médecin qu’ils auront prévenu sans délai.
Il faut informer le médecin du travail de l’entreprise de son diabète. C’est un acteur de santé important qui a le pouvoir d’intervenir auprès de l’employeur pour changer ou aménager le poste de travail et les horaires, et faciliter ainsi la vie socio-professionnelle. Le diabète n’étant pas un handicap dans la vie professionnelle, il est conseillé d’établir une relation de confiance avec son employeur et d’informer certains collègues proches sur sa maladie et l’éventuelle survenue d’hypoglycémie, en leur expliquant comment intervenir.
L'activité sportive est-elle possible avec un diabète ?
L'activité physique est recommandée au diabétique comme d’ailleurs au non diabétique. Mais il ne faut pas faire n’importe quoi. L’idéal est de pratiquer au minimum 2h30 par semaine d’exercices d’intensité modérée ou 75 minutes d’exercice intense ou une combinaison des deux. Une surveillance médicale est recommandée avant de commencer le sport puis ensuite régulièrement, surtout si l’on a pas un passé de sportif. Il faut aussi savoir que dans certains cas, l’activité physique peut-être contre-indiquée : affection cardiaque, ulcérations aux pieds, atteinte rétinienne et problèmes articulaires.
Pour pratiquer une activité sportive à long terme, ce qui est le but quand on est diabétique, il faut choisir avant tout un sport que l’on aime, sinon on risque d’abandonner rapidement. Les activités d’endurance doivent être préférées. Tous les sports sont bons : marche, jogging, natation, vélo, gymnastique… L’objectif principal étant de lutter contre la sédentarité, les personnes les moins sportives ou âgées tireront bénéfice des activités du quotidien qui entraînent une réelle dépense d’énergie : le jardinage, le ménage, les courses à pieds dans les magasins, monter les escaliers… Tout ce qui permet de quitter son canapé ou son ordinateur.
Qu'est-ce que le service d'accompagnement sophia ?
L’Assurance maladie propose aux personnes de plus de 18 ans ayant un diabète et prises en charge dans le cadre d’une affection de longue durée (ALD), de bénéficier du service d’accompagnement sophia. Il aide les patients à agir pour leur santé afin de mieux vivre au quotidien et de limiter les risques de complications liées au diabète. C’est un service gratuit et sans engagement.
Le service sophia intervient en complément du médecin traitant pour aider les patients à mettre en pratique ses recommandations et adapter leurs habitudes de vie. Il propose une information approfondie sur le diabète ainsi qu’un soutien et des conseils adaptés aux besoins de chacun.
Pour tout savoir sur le service sophia, consultez http://www.ameli-sophia.fr