La jaunisse du nouveau-né est très courante dans les premiers jours de la vie. La plupart des cas nécessitent une simple surveillance, mais les jaunisses les plus intenses nécessitent une prise en charge par photothérapie.
Des mots pour les maux
« L’ictère » est le terme médical qui désigne la jaunisse et il est caractérisé par la coloration jaunâtre de la peau.
Chez le nouveau-né, il peut exister différentes causes de jaunisse.
• La plus fréquente est la « jaunisse bénigne », ou « ictère physiologique », qui apparaît 24 à 48 heures après la naissance et disparaît spontanément après 10 à 15 jours. La peau est de couleur jaunâtre orangée, le blanc de l’œil devient jaune.
• Une autre forme de jaunisse est « l’ictère au lait maternel ». Elle ne présente pas de caractère de gravité et disparaît lors du sevrage au lait de la mère.
• Enfin, une jaunisse du nourrisson peut être liée à « l’incompatibilité de groupes Rhésus » entre la mère et l’enfant. Elle est beaucoup plus rare et doit être suspectée quand l’ictère persiste plus de 15 jours.
• Chez le nouveau-né, dans les premiers jours de la vie, le foie n’est pas assez mature pour transformer et éliminer la bilirubine qui est produite en quantité importante. Cette dernière s’accumule dans la peau et les muqueuses en donnant la coloration jaunâtre.
• L’ictère au lait maternel est dû à une transformation différente de la bilirubine par le foie.
• L’incompatibilité sanguine survient lorsque le sang de la mère est rhésus négatif et celui de l’enfant rhésus positif. La mère fabrique alors des anticorps qui vont détruire les globules rouges du bébé. C’est la « maladie hémolytique du nouveau-né ». La bilirubine s’accumule et provoque un ictère.