Quand faut-il évoquer les oreillons ?
Les premiers signes de la maladie sont des maux de tête, des douleurs musculaires (« myalgies »), une sensation de malaise et une fatigue. Une fièvre, jusque 40°C, peut faire partie du tableau.
Puis les glandes salivaires, en particulier les parotides, qui siègent derrière l’angle de la mâchoire, augmentent de volume : c’est la « parotidite ». Les glandes sont douloureuses au toucher et surtout lors de la déglutition. Cette atteinte peut concerner un seul ou les deux côtés du visage (dans 60 % des cas).
Comment faire le diagnostic d’oreillons ?
Les signes typiques de la maladie sont reconnus facilement par le médecin : l’atteinte des deux glandes salivaires, droite et gauche, simultanée ou successive, permet de faire le diagnostic d’oreillons.
En cas de forme atypique, en particulier de forme extra-salivaire, une prise de sang permet de doser les anticorps de la maladie et apporte un diagnostic de certitude. La sérologie permet d'affirmer le caractère récent de l'infection par la mise en évidence d'anticorps de type IgM.
Cependant, dans 20 à 30 % des cas il n’existe aucun signe et la maladie passe complètement inaperçue, mais la personne reste contagieuse.
Avec quoi peut-on confondre les oreillons ?
D’autres virus peuvent être responsables d’une inflammation de la glande parotide, une « parotidite », qui siège alors d’un seul côté : cytomégalovirus (CMV), Epstein-Barr virus (EBV), coxsackie et virus para-influenzae.
Certaines bactéries infectent parfois la glande salivaire : staphylocoque et streptocoque.
Un calcul ou une tumeur de la parotide peuvent aussi donner un gonflement et une inflammation de la parotide.
Quand faut-il consulter en urgence ?
Sauf dans le cas de rares complications, les oreillons ne demandent pas de traitement en urgence.
Le médecin traitant doit être consulté dès l’apparition des premiers signes pour faire le diagnostic et prescrire le traitement.
Quelles sont les complications des oreillons ?
Les oreillons sont une maladie bénigne, surtout lorsqu’elle touche les enfants.
Dans de rares cas, et principalement chez l’adolescent et l’adulte jeune, des complications surviennent, dont certaines sont graves.
• Une inflammation des méninges, une « méningite », c’est-à-dire une inflammation des enveloppes du cerveau, rarement une inflammation du cerveau lui-même ou « encéphalite », qui provoque une raideur du cou, un mal de tête intense, des vomissements, voire des convulsions.
• Les complications neurologiques sont surtout fréquentes chez l’adulte avec une atteinte des nerfs auditifs et un risque de surdité, mais aussi une atteinte des nerfs faciaux (« paralyse faciale »), ou névrite optique (« cécité »).
• Une « orchite » ou inflammation du testicule, qui touche l’adolescent ou l’adulte jeune et se manifeste par le gonflement d’un ou des deux testicules. Il existe un risque d’atrophie du testicule et plus rarement, de stérilité.
• Une « pancréatite » qui est une atteinte inflammatoire du pancréas, et c’est également une complication rare. Elle se manifeste par des douleurs du ventre.
• Chez les femmes enceintes, il existe un risque de fausse-couche.