Que faire en cas de rhume ?
Il n’existe pas de médicaments antiviraux contre les très nombreux virus du rhume mais certaines mesures peuvent atténuer les signes les plus désagréables du rhume.
Il est possible de prendre un médicament qui agit à la fois contre la fièvre et les maux de tête : c’est le paracétamol, qui est disponible sans ordonnance en pharmacie. Il faut ajuster la dose en fonction de l’âge et il est conseillé de le prendre en 3 ou 4 prises par jour. L’aspirine, qui peut être prise chez l’adulte dans la même optique, en l’absence de contre-indication digestive ou allergique, est contre-indiquée chez le nourrisson, l’enfant et l’adolescent, car elle peut être à l’origine de graves réactions générales (syndrome de Reye).
Il faut boire de l’eau régulièrement et en quantité suffisante (au moins 1,5 à deux litres par jour chez l’adulte) pour éviter la déshydratation et il est possible de se laver la muqueuse nasale avec du sérum physiologique ou en faisant des inhalations.
Il ne faut pas utiliser des pulvérisateurs nasaux contenant des produits vasoconstricteurs, systématiquement avant l’âge de 15 ans et, même chez l’adulte, car ceux-ci ont été associés à la survenue d’accidents vasculaires cérébraux.
Chez les patients allergiques, ou ayant un terrain allergique, un traitement antihistaminique peut limiter l’intensité de la rhinopharyngite et éviter la prolongation de l’infection ou son extension aux sinus ou à l’oreille (en respectant ses contre-indications (glaucome, adénome de la prostate).
La vitamine C est régulièrement conseillée au cours du rhume pour lutter contre la fatigue. Ces bénéfices ne sont pas vraiment démontrés mais il est possible d’en prendre des doses raisonnables et, en tous cas pas le soir, sous peine d’avoir du mal à s’endormir.
Quel est le traitement du rhume ?
Il existe de nombreux médicaments en vente libre qui agissent efficacement sur la plupart des signes désagréables du rhume : « antipyrétiques antalgiques » contre la fièvre et les maux de tête comme le paracétamol, « antihistaminiques de type H1 » qui ont un effet asséchant sur la sécrétion du mucus, et peuvent aider à prévenir la survenue d'une sinusite, surtout en cas de terrain allergique.
L’usage des antihistaminiques nécessite certaines précautions liées aux effets des diverses substances qu’ils contiennent (notamment en cas de glaucome à angle fermé, d’adénome de la prostate ou de troubles du rythme cardiaque). Si ces effets indésirables deviennent trop marqués, le traitement doit être interrompu.
Il faut se souvenir que les « vasoconstricteurs », qui donnent la sensation de respirer plus librement, aggravent le risque d’accident vasculaire cérébral chez l’adulte et sont désormais contre-indiqués chez l’enfant.
Des traitements locaux permettent également de dégager le nez avec du sérum physiologique. Des désinfectants sont aussi utilisés mais il faut faire attention à ce qu’ils n’abiment pas la muqueuse nasale.
C’est seulement en cas de surinfection bactérienne avérée que le médecin traitant pourra prescrire des antibiotiques (qui ne sont pas efficaces sur les virus) et qu’il ne sert à rien de vouloir les utiliser en préventif d’une surinfection.