Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, souvent abrégés en « AINS », sont des médicaments aux propriétés anti-inflammatoires, ainsi qu’analgésiques et antipyrétiques, c’est-à-dire qu’ils réduisent l'inflammation, la douleur et la fièvre. Le terme « non-stéroïdien » est utilisé pour les distinguer des glucocorticoïdes, qui (parmi un large éventail d'effets) ont également une action anti-inflammatoire. Les deux AINS les plus connus sont l'aspirine et l'ibuprofène, mais il existe de nombreuses molécules.
Principale protéine du sang, l’albumine constitue 50 à 65% des protéines du plasma sanguin (partie liquide du sang). Soluble dans l'eau et fabriquée par le foie, elle ne fait pas partie des globulines qui sont les autres protéines du sang. Son taux, appelé albuminémie est d'environ 40 grammes par litre de sang. L'albumine se trouve également dans l'œuf (ovalbumine) et dans le lait (lactalbumine).
Le terme protéinurie désigne la présence anormale de protéines, de n'importe quelle nature, dans les urines. L'albuminurie correspond, plus spécifiquement, à la présence anormale dans les urines, d'une variété particulière de protéine : l'albumine.
Les anticorps, appelés également immunoglobulines sont des protéines du sang synthétisées par certaines cellules du système immunitaire (lymphocytes B et plasmocytes) en réponse à l’intrusion d'un corps étranger (antigène) dans l'organisme. Il s'agit plus précisément d'une variété de protéine, les globulines sériques, possédant la propriété particulière de se combiner à une ou plusieurs substances étrangères présentes dans le corps. Les anticorps jouant un rôle essentiel dans la défense de l'organisme sont présents non seulement dans le sang, mais également dans d'autres liquides de l'organisme.
L’antigène est une substance étrangère à notre organisme (qu’il ne possède pas habituellement) qui provoque une réaction immunitaire avec un anticorps. L'antigène est neutralisé par l’anticorps spécifique grâce à la présence de sites antigéniques. Ces éléments étrangers, appelés antigènes sont le plus souvent : des bactéries, des virus, des parasites, des champignons, du venin, des vaccins, ou des cellules cancéreuses.
Les antipaludéens sont des médicaments utilisés dans le traitement curatif ou préventif du paludisme (ou malaria). Ils sont également appelés antimalariques ou antipaludiques. Certains antipaludéens expriment également des propriétés immunomodulatrices qui sont mises à profit dans le traitement des maladies autoimmunes.
Ce nom est donné aux affections inflammatoires aiguës ou chroniques qui touchent les articulations et s’accompagnent d’un gonflement de la membrane synoviale. Quand une seule articulation est atteinte, on parle de monoarthrite. Quand plus de deux articulations sont touchées, il s'agit soit d'oligoarthrite (2 à 4 articulations touchées), puis de polyarthrite (plus de 4 articulations). Le terme d'arthrite ne doit pas être confondu avec celui d'arthralgie qui désigne une douleur, sans gonflement, d'une ou plusieurs articulations.
L'arthralgie est une douleur située au niveau des articulations sans que l'on ne constate de modification extérieure de la jointure. La douleur augmente quand le patient mobilise la ou les articulations concernées. Les arthralgies sont fréquentes et leur intensité variable selon la maladie en cause. Elles se retrouvent souvent dans les affections articulaires les plus fréquentes comme l’arthrose, mais aussi dans des maladies moins communes comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. Le traitement est, bien entendu, directement dépendant de la cause de l'arthralgie.
L’athéromatose est une maladie de la paroi des vaisseaux, en partie provoquée par des anomalies des graisses (hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie), mais aussi par l’existence d’une maladie inflammatoire chronique, comme le lupus et la polyarthrite rhumatoïde. Un régime, avec éventuellement un traitement, peut donc normaliser le cholestérol grâce à une alimentation équilibrée, en évitant les « mauvaises graisses » animales (beurre, crème, charcuteries), au profit des « bonnes graisses » végétales (huile d’olive…).
Ce sont des anticorps produits par l’organisme pendant les réactions auto-immunes au cours desquels le patient lutte de façon anormale contre ses propres défenses immunitaires. L’auto-anticorps est donc dirigé contre des parties de son propre organisme.
L’auto-immunité reflète l’état pathologique au cours duquel le malade est victime de ses propres défenses immunitaires. Le rôle du système immunitaire est de normalement défendre l'organisme contre les agents extérieurs susceptibles de l'agresser. Le dérèglement de ce système provoque l'apparition d’auto-anticorps et de cellules (lymphocytes cytotoxiques) dirigés contre l'organisme, favorisant ainsi le développement d'une maladie auto-immune.
Une biopsie est un examen médical qui consiste à prélever une portion de tissu d'un organe, afin de pouvoir l'étudier. Son principal intérêt est de donner des résultats objectifs dans des maladies nécessitant un diagnostic certain. Dans le cas des cancers par exemple, l’analyse au microscope des prélèvements effectués permet de voir les cellules cancéreuses, et donc de commencer un traitement que l'on sait justifié. La plupart des biopsies sont indolores après une anesthésie locale voire, notamment chez l'enfant, sous sédation ou anesthésie générale. Certaines biopsies sont profondes et doivent être effectuées sous contrôle échographique ou scannographique.
Les biothérapies désignent une nouvelle génération de médicaments. Sur le modèle de molécules biologiques naturelles, elles sont similaires ou identiques à des protéines produites par l’organisme (enzymes, protéines, anticorps). Dans les maladies auto-immunes, notre corps produit une quantité excessive d’auto-anticorps. Les biothérapies sont des substances capables de bloquer l’action de ces auto-anticorps. Une fois administrées, elles atteignent spécifiquement leur cible, une protéine, pour la bloquer ou l’éliminer.
Les céphalées sont des douleurs de la tête, quelle que soit leur cause. Couramment appelées « maux de tête », elles siègent sur la voûte crânienne, en excluant le cou et la face. Très fréquentes, elles constituent l'un des premiers motifs de consultation médicale. Leur diagnostic n'est pas toujours aisé. On s'aide parfois d'examens sanguins, ophtalmologiques ou dentaires, de radiographies des sinus ou de l'ensemble du crâne, exceptionnellement d'un électroencéphalogramme ou d'un scanner cérébral. L'évolution des céphalées est très variable, de quelques heures à quelques jours, les accès pouvant se répéter pendant plusieurs années.
Médicament de la famille des immunosuppresseurs (cf. immunosuppresseur)
Les cytokines sont des petites protéines qui agissent sur des cellules de types variés possédant des récepteurs propres pour chacune d’entre elles. Sécrétées par les lymphocytes (globules blancs intervenant dans l’immunité cellulaire) et les macrophages (cellules de défenses chargées de digérer les particules étrangères), elles sont impliquées dans le développement et la régulation des réponses immunitaires. Certaines cytokines ont reçu le nom de leur fonction principale (interférons, TNF ou « facteur nécrosant les tumeurs ») ; d’autres portent le nom d’interleukine, suivi d’un numéro (de 1 à 13).
La cytopénie est un terme définissant d’une manière générale la diminution progressive des lignées cellulaires.
Une substance se dit cytotoxique quand elle est nocive pour les cellules, et donc quand elle a la propriété de les altérer ou de les détruire (exemple : un médicament cytotoxique).
La dyslipémie est une anomalie qui touche les graisses présentes dans le sang ; il s’agit souvent d’un excès du taux du cholestérol et des triglycérides. Pour certains, dyslipémie et dyslipidémie sont synonymes. Ces facteurs sont utiles à dépister pour les corriger.
L’échographie est une méthode d’examen qui emploie les ultrasons et permet de visualiser certaines parties de l'organisme habituellement cachées à la vue. Elle est essentiellement utilisée en obstétrique (imagerie du fœtus), mais également pour effectuer une ponction ou une biopsie, pour visualiser certaines glandes (thyroïde) et la plupart des organes. Les ultrasons, qui ont la capacité de se propager dans les milieux liquides, ne sont arrêtés que par l'air et par les os. Les organes pleins, comme les reins ou le foie, sont particulièrement bien étudiés grâce à l'échographie.
Selon la définition de l'OMS, l'éducation thérapeutique du patient est un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. Elle comprend des activités organisées de sensibilisation, d'information, d'apprentissage et d'accompagnement psychosocial concernant la maladie, le traitement prescrit, les soins, l'hospitalisation et les autres institutions de soins concernées, et les comportements de santé et de maladies du patient. Elle vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre le plus sainement possible et maintenir ou améliorer la qualité de vie.
L'électrocardiogramme enregistre le fonctionnement électrique du cœur au cours de son cycle relaxation-contraction. Le cœur étant un muscle, il a besoin d’une stimulation électrique pour se contracter. Ces influx électriques se propagent à partir du nœud de stimulation de l’oreillette à l’ensemble du muscle cardiaque et sont en quelque sorte le reflet du fonctionnement électrique du cœur.
Une enzyme est un catalyseur biologique, c’est-à-dire une molécule permettant d'accélérer jusqu'à des millions de fois les réactions chimiques du métabolisme se déroulant dans le milieu cellulaire ou extracellulaire. Les enzymes agissent à faible concentration et elles se retrouvent intactes en fin de réaction.
Les facteurs d’environnement sont les éléments ou événements extérieurs qui ont une influence sur la déclaration d’une maladie.
L'hémogramme est le résultat de l'étude quantitative et qualitative des éléments figurés du sang, c’est-à-dire les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.
L’hémolyse est la destruction normale ou pathologique des hématies (globules rouges). Cette destruction est le fait de processus multiples, dont les hémolyses auto-immunes. Un globule rouge vit en moyenne environ une centaine de jours. Une fois l’hématie détruite, l’hémoglobine est libérée et, si ce n’est pas en trop grandes quantité, elle entre dans un processus de recyclage et de fabrication d’un nouveau globule rouge.
Les hormones sont des messagers chimiques qui régulent certains systèmes du corps. Par exemple, l'insuline est l'hormone qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang, c'est-à-dire la quantité de glucide à l'intérieur de la circulation sanguine.
L’hypergammaglobulinémie est l’augmentation de la concentration sérique des gammaglobulines au-dessus de 18 g/l. Cette augmentation se rencontre au cours de divers syndromes inflammatoires ou lors de proliférations plasmocytaires malignes.
L'hyperglycémie est l’augmentation de la quantité de glucose (sucre de façon générale) au-dessus de 1,2 g/l, contenue dans le sang. Le glucose est la principale substance énergétique, mais son excès peut aboutir à des complications.
L’immunogénétique est l’étude des facteurs génétiques qui interviennent dans les mécanismes de l'immunité.
Le terme immunosuppresseur (ou immunodépresseur) désigne tout ce qui supprime ou qui a la capacité de réduire les réactions immunologiques spécifiques de l'organisme contre un antigène (corps étranger pénétrant dans l'organisme).
L’IRM utilise l’énergie magnétique des protons pour étudier avec une grande précision de nombreux organes comme le cerveau, la colonne vertébrale, les articulations et les tissus mous. Elle est d’une grande utilité lorsqu’une analyse très fine est nécessaire et que certaines lésions ne sont pas visibles sur les radiographies standard, l’échographie ou le scanner. Elle permet de faire des images en coupes dans différents plans et de reconstruire en trois dimensions la structure analysée.
Variété de globules blancs, les lymphocytes interviennent dans la réponse immunitaire. Ils sont de deux sortes : les lymphocytes B (production d'anticorps) et les lymphocytes T (immunité à médiation cellulaire). Ce sont des petites cellules mobiles se trouvant dans le sang, la moelle osseuse et les tissus lymphoïdes (rate, ganglions lymphatiques) qui jouent un rôle central dans le système immunitaire. Il y a plusieurs familles de lymphocytes, dont une est responsable de la synthèse des anticorps, mais toutes font partie de celle des leucocytes (globules blancs).
Le terme lymphopénie désigne la diminution du nombre des lymphocytes.
Le macrophage est une variété de globule blanc, de grande taille, ayant la propriété d'absorber et de détruire de grosses particules comme une cellule abîmée ou âgée, mais aussi des éléments étrangers (bactéries, virus, champignons, etc.) par un procédé appelé phagocytose.
Les myalgies sont des douleurs musculaires. On les rencontre dans diverses maladies, aiguës ou chroniques, d'origine mécanique, inflammatoire, chimique, infectieuse ou auto-immune. Le traitement est celui de la maladie responsable. En outre, pour soulager la douleur, il est fait appel aux analgésiques locaux ou généraux et aux décontracturants.
Le myélogramme est une étude de la moelle que l’on prélève sous anesthésie locale. Il consiste à analyser la morphologie et l'équilibre des différentes cellules présentes dans la moelle osseuse dont le rôle est la production des cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes).
La neutropénie est un trouble sanguin qui survient lorsque le nombre de polynucléaires neutrophiles, un des types de globules blancs présents dans le sang est anormalement faible. Les neutrophiles participent à la lutte contre les agents infectieux dans l’organisme. Les personnes qui en comptent trop peu sont donc plus vulnérables aux infections d’origine bactérienne et à certains types d’infections d’origine fongique. Ces infections peuvent devenir graves, voire mortelle.
Les neutrophiles sont les polynucléaires neutrophiles, une catégorie de globules blancs capables de combattre les infections bactériennes.
L’effet placebo est l’effet qui peut être observé en prenant un traitement qui ne contient aucun principe actif. Cet effet placebo, que l’on attribue en partie à la sensation de mieux-être que représente le fait de prendre un médicament, peut être parfois relativement spectaculaire, avec des améliorations de l’ordre de 30 %. En général, cet effet s’amenuise en quelques semaines. C’est pour cette raison que les nouveaux médicaments doivent être comparés à une molécule sans principe actif dénommé placebo.
Une plaquette (ou thrombocyte) est un élément figuré du sang qui est formé dans la moelle osseuse et se fragmente en petits éléments. Les plaquettes ne sont donc pas des cellules complètes, mais uniquement de petits fragments dépourvus de noyau. Leur durée de vie est d'environ 8 à 10 jours et leur lieu de dégradation est la rate. Elles sont un des composants indispensables à la coagulation du sang (ou hémostase).
La pleurésie est l'inflammation de la membrane qui recouvre et protège les poumons, la plèvre. Cette inflammation peut survenir, soit de façon aiguë (relativement rapidement), soit de façon chronique (s'étalant sur une longue période). La pleurésie s'accompagne, ou pas, de présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre (épanchement).
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire du tissu conjonctif qui touche de préférence la synoviale qui entoure les articulations. La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Elle est caractérisée par son évolution par poussées successives, sa localisation préférentielle aux membres, sa tendance destructrice, ankylosante et déformante. C'est aussi une maladie systémique appartenant au groupe des connectivites comportant des manifestations extra-articulaires.
Le polynucléaire est une cellule essentielle de notre organisme car il est chargé de l'élimination des agents pathogènes, comme les bactéries, après leur reconnaissance par le système immunitaire.
La rémission est la forte atténuation, ou la disparition temporaire des symptômes d'une maladie.
Une rétinopathie concerne toutes les affections de la rétine, quelle que soit sa cause. La plupart du temps, il n'y a pas de symptôme perceptible par le malade. Parfois, un saignement dans le corps vitré entraîne l'apparition de mouches volantes dans le champ visuel.
La thrombopénie est la diminution du nombre de plaquettes au-dessous de 150 000 par mm3 dans le sang circulant. Composantes du sang, les plaquettes sont des petits sacs de dimensions plus importantes que des cellules, contenant des substances chimiques actives permettant le processus de la coagulation. Le contraire de la thrombopénie est la thrombocytose ou hyperplaquettose (nombre trop élevé de plaquettes dans le sang).
La thrombose veineuse est la formation d'un caillot de sang dans une veine. Elle survient généralement dans une veine des membres inférieurs, au niveau de la jambe ou de la hanche, rarement au niveau des membres supérieurs. La thrombose veineuse peut être superficielle lorsqu'elle touche une veine proche de la surface de la peau ou profonde lorsqu'elle est localisée à l'intérieur d'un muscle. Le plus souvent, la thrombose veineuse s'accompagne d'une phlébite, réaction inflammatoire de la veine lorsque le caillot grossit et adhère à la paroi. En pratique, on appelle généralement « phlébite » une thrombose veineuse profonde. L'évolution de la thrombose veineuse profonde peut être grave, voire fatale si le caillot se détache, circule dans le sang et vient boucher une artère au niveau du poumon provoquant une embolie pulmonaire.