Le traitement de l’hémochromatose vise à réduire la quantité de fer en surcharge dans le corps.
Pour cela, le médecin prescrit des saignées (« phlébotomies »), c’est-à-dire des prélèvements réguliers de sang. En effet, aucun régime alimentaire ne permet, à lui seul, d’éviter ou de limiter la surcharge en fer, ni d’ailleurs le nombre de saignées.
De la même manière que pour un don du sang, le malade est installé en position allongée avec un matériel de prélèvement stérile pour lui prélever du sang. Il est recommandé de boire abondamment pendant la saignée pour compenser la perte liquidienne occasionnée.
Les saignées ne guérissent pas définitivement l’hémochromatose : elles ne font que compenser l’absorption excessive de fer par l’intestin. Si elles sont réalisées régulièrement, elles permettent de stabiliser les taux de fer à des valeurs normales.
Au départ, une saignée par semaine est nécessaire. Elle permet de prélever environ 400 ml de sang chez la femme et 500 ml chez l’homme en une vingtaine de minutes (en règle générale, on prélève 7 ml par kg de poids).
Ces saignées hebdomadaires sont maintenues tant que persiste la surcharge en fer. Dès que le taux sanguin de ferritine devient inférieur à 50 μg/L, elles deviennent mensuelles ou trimestrielles selon les cas, de manière à maintenir la
férritinémie au-dessous de 50 μg/L. Les saignées seront maintenues à vie.
Chez la femme enceinte, les saignées sont arrêtées pendant toute la grossesse. La supplémentation en fer n’est pas nécessaire.
Lorsque le diagnostic de l’hémochromatose a été fait avant ou au début de l’apparition des symptômes, le traitement par saignée est efficace et procure une espérance et une qualité de vie normales.
Bien sûr, en cas de maladies associées, comme une arthrose, une insuffisance cardiaque, un diabète... il faudra les traiter également car elles évoluent pour leur propre compte.