La « presbyacousie » est la cause la plus fréquente de surdité avec l’âge. Ce phénomène reste considéré comme honteux par beaucoup, ce qui entraîne un retard dans sa prise en charge, alors que son appareillage précoce, plus efficace, éviterait à de nombreuses personnes un isolement social délétère.
La presbyacousie est le nom médical de la surdité liée au vieillissement. Ce mot dérive du grec « presbus » qui veut dire vieux et « akouein » qui veut dire audition.
Elle touche « l’ouïe » qui est le sens de l’audition.
Il s’agit d’une « surdité de perception », c’est-à-dire une surdité provoquée par une altération de l’organe de la perception des sons dans l’oreille interne, la « cochlée ».
La presbyacousie est définie comme une perte progressive de l'audition, liée au vieillissement des organes sensoriels responsables de l’ouïe. Il s’agit du nom scientifique de la surdité qui touche les personnes âgées.
L’oreille est composée de 3 parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. La partie touchée par ce phénomène est l’oreille interne et plus précisément la « cochlée ». En forme de coquille d’escargot, l’anatomie de la cochlée est très complexe et contient entre autres des « cellules sensorielles ciliées » portées par « l’organe de Corti ». Ces cellules se contractent pour moduler la perception des fréquences des sons.
Les cellules responsables des sons aigus s’abiment avant celles qui perçoivent les sons graves, ce qui explique le fait que les personnes atteintes n’entendent plus bien les paroles, notamment en milieu bruyant.
La presbyacousie est un phénomène naturel lié au vieillissement. La cause la plus évidente est donc l’âge. A partir de 50 ans, les premiers signes peuvent apparaître et vont en s’aggravant au fur et à mesure des années. Une personne sur deux souffre de presbyacousie après l’âge de 70 ans.
La présence de facteurs de risque peut participer à l’aggravation de ce phénomène, parmi lesquels des antécédents familiaux de presbyacousie, une exposition trop fréquente à des niveaux sonores élevés, le diabète, l’athérosclérose, responsables de traumatismes vasculaires, ou des médicaments toxiques pour l’oreille (« ototoxiques ») comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens et certains antibiotiques.