Les premiers signes de presbyacousie sont souvent rapportés par l’entourage de la personne atteinte qui les constate dans la vie quotidienne.
Une personne atteinte de presbyacousie a du mal à comprendre les conversations, notamment dans des ambiances bruyantes.
Plus la gêne auditive s’aggrave, plus la personne demande à ses interlocuteurs de parler fort ou augmente le son de sa télévision.
Lorsque la surdité atteint son niveau maximum, la personne renonce à communiquer et se referme sur elle-même, jusqu’à l’isolement social. Pour les cas les plus graves, le risque de dépression mentale peut être envisagé.
La surdité de la presbyacousie est bilatérale et symétrique et peut parfois s’accompagner de bourdonnements d’oreille (« les acouphènes »).
Son apparition est progressive dans le temps et peut évoluer pendant plusieurs dizaines d’années.
Même si les signes de presbyacousie sont évidents, il est indispensable d’aller voir son médecin traitant pour qu’il vous oriente vers un ORL. Ce dernier va réaliser un examen clinique complet pour éliminer l’existence d’une autre pathologie pouvant expliquer cette surdité.
Le médecin va rechercher les antécédents familiaux, la présence d’autres signes et orientera son interrogatoire sur les caractéristiques de l’atteinte auditive, les circonstances de sa survenue, et le retentissement sur la vie quotidienne. La consultation comportera également un examen des oreilles, du nez, et de la gorge.
Le diagnostic de certitude est posé après réalisation d’une « audiométrie ». Il s’agit d’une analyse de la perception des sons réalisée dans une cabine insonorisée. L’ORL va tester différents sons à des fréquences et des intensités différentes dans les deux oreilles à l’aide d’un casque.
En fonction des réponses de la personne, il va tracer un graphique des performances auditives de son patient, c’est « l’audiogramme tonal ». Lorsqu’il est typique de la presbyacousie, il montre une surdité de perception pure, bilatérale et symétrique touchant davantage les aigus que les graves.
Le médecin pourra compléter son examen auditif par une audiométrie vocale qui consiste à faire répéter des mots au patient pour évaluer son niveau d’intelligibilité.
Lorsque la perte d’audition est progressive dans le temps, il n’y a pas de raison de consulter son médecin en urgence.
En revanche, pour toute surdité d’apparition brutale et/ou unilatérale (localisée à une seule oreille), la consultation en urgence est primordiale pour identifier la cause et la traiter rapidement le cas échéant.
Il ne faut pas passer à côté d’une perforation du tympan, d’une otite, d’une otospongiose ou d’un accident vasculaire au niveau des vaisseaux de l’oreille.
Dès que la gêne auditive devient sensible, en particulier en cas d’ambiance sonore bruyante, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste : l’oto-rhino-laryngologiste, ou ORL.
Il faut bien comprendre en effet que la cochlée envoie des sons dans les aires auditives du cerveau qui les analyse et les reconnaît comme des sons. Si ces aires auditives ne reçoivent pas assez de stimulations pendant un temps prolongé, elles vont s’atrophier et la meilleure prothèse ne produira qu’un résultat médiocre en l’absence de zone du cerveau pour les analyser correctement. C’est une des raisons pour lesquelles les personnes équipées peuvent être insatisfaites du résultat.
Un appareillage précoce permettra de préserver les zones auditives du cerveau et leur finesse d’analyse des signaux reçus à travers les nerfs auditifs.