• En l'absence de signes gênants, aucun traitement n'est nécessaire et les hémorroïdes peuvent souvent disparaître en quelques jours.
• Lorsque la crise hémorroïdaire est douloureuse, un traitement médicamenteux est nécessaire. Il faut d'abord traiter une éventuelle constipation par des laxatifs. Différents traitements veinotoniques en cure courte à forte dose sont disponibles pour soulager la douleur, soit médicaments (diosmine micronisée ou Daflon®), soit extraits de plantes. Ils peuvent être accompagnés par la prise de médicaments antidouleur (paracétamol) et anti-inflammatoires.
Localement, les pommades à la cortisone apportent un certain soulagement.
Ces prescriptions sont faites par le médecin traitant et suffisent dans la majorité des cas à soulager la crise en quelques jours.
• Si malgré les médicaments les troubles persistent, un traitement instrumental peut être proposé. Il est réalisé par un spécialiste proctologue, gastro-entérologue ou chirurgien. Plusieurs techniques sont disponibles avec ou sans anesthésie locale.
Les injections sclérosantes, l'électrocoagulation, la cryothérapie et les ligatures élastiques sont les techniques actuellement proposées. Il faut parfois répéter une à deux fois les séances. La disparition des signes concerne plus de deux personnes sur trois. Néanmoins les effets bénéfiques ont tendance à s'atténuer avec le temps.
En cas de thrombose hémorroïdaire externe, la douleur est insupportable mais elle sera soulagée par un simple geste instrumental réalisé par un spécialiste : il est possible d'inciser l’hémorroïde qui contient le caillot pour enlever la thrombose et la douleur va passer.
Le problème est d’attendre le geste instrumental, mais il est possible de prendre des anti-inflammatoires non-stéroïdiens associés à des laxatifs. Une pommade à base d’un anesthésique local, la lidocaïne, peut permettre d’attendre le geste instrumental salvateur. Parfois, des médicaments antidouleur de type morphiniques sont nécessaires pour supporter la douleur, mais ils ont l’inconvénient de constiper, ce qui peut aggraver la douleur et faire prescrire des laxatifs en association.
Après échec des traitements médicaux et instrumentaux, une intervention chirurgicale est souvent proposée. Elle nécessite une anesthésie générale. Plusieurs techniques opératoires existent.
• L'hémorroïdectomie enlève toutes les hémorroïdes. C’est l'intervention classique mais elle entraîne des suites opératoires relativement douloureuses et une période de convalescence assez prolongée de l'ordre de trois semaines en moyenne.
• L'hémorroïdopexie est une chirurgie mini-invasive qui enlève seulement une partie du tissu hémorroïdaire.
Une autre technique chirurgicale peut être réalisée, la ligature artérielle hémorroïdaire sous contrôle Doppler, qui est une suture des zones d'afflux sanguin des hémorroïdes.
L'immobilisation est moins longue avec ces deux méthodes de traitement, environ une semaine, mais le risque de récidive est plus important qu'avec la chirurgie classique.