Comment vivre avec une spondylarthrite ankylosante ?
La spondylarthrite ankylosante touche souvent des adultes jeunes qui doivent pouvoir continuer à travailler entre les poussées de la maladie.
En cas de poussée, un arrêt de travail sera souvent prescrit. A distance d’une poussée, le recours au médecin du travail pourra être nécessaire pour envisager, le cas échéant, un aménagement du poste de travail ou un reclassement professionnel. Ceci devient moins fréquent avec les traitements par biothérapies. Dans les formes les plus sévères, un handicap peut apparaître et des aides à la vie quotidienne peuvent être proposées. Un ergothérapeute est susceptible d’aider les malades pour la confection des aides techniques, l’aménagement de l’environnement (cuisine, sanitaires, moyens de déplacement).
Aucun aliment n'est particulièrement déconseillé au cours de la spondylarthrite ankylosante, mais il est intéressant d’adopter une alimentation équilibrée et de conserver un poids normal pour éviter toute surcharge mécanique sur les articulations et la colonne vertébrale.
Aucune vaccination n'est contre-indiquée et tous les vaccins sont aussi efficaces que chez le sujet normal. En revanche, le méthotrexate et les anti-TNF pourraient rendre dangereux des vaccins à base de virus vivants « atténués » comme par exemple celui de la fièvre jaune. Ils sont donc contre-indiqués pendant ce type de traitement et, s’ils doivent absolument être réalisés, ils doivent l’être après l’interruption de ces traitements pendant plusieurs semaines.
S’il est conseillé de se reposer pendant les poussées, il est par contre indispensable d’avoir une activité physique à distance, et celle-ci peut même remplacer une partie de la rééducation. L’activité physique sera choisie en fonction des goûts du malade ainsi que des possibilités offertes par la maladie. La natation est bien sûr toujours excellente car elle favorise le redressement de la colonne vertébrale, de même que le volley-ball. Pour le vélo, il est nécessaire d’éviter la position penchée en avant et de privilégier les vélos avec un guidon haut, comme les vélos « hollandais ».