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Chlamydia

Chlamydia: une infection sexuellement transmissible pas toujours apparente

L’infection génitale à Chlamydia trachomatis est devenue 50 à 80 fois plus fréquente que la gonococcie, ces dernières années. Au sein des infections sexuellement transmissible (IST), elle est actuellement la première maladie bactérienne sexuellement transmissible dans les pays industrialisés.

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Quand faut-il évoquer une infection génitale à chlamydia ?

L’infection à chlamydia se transmet très facilement et il n’y a pas toujours de signes visibles (formes « asymptomatiques ») : il ne faut donc pas attendre d’avoir des signes et des douleurs pour consulter.
Le recours au dépistage des IST améliore le diagnostic précoce, la prise en charge et est associé à une diminution du risque de transmission. Pour savoir si l'on est ou non atteint d'une IST, il est important de se faire dépister.
Les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) proposent un dépistage gratuit du virus du sida, des hépatites et parfois des autres IST. Pour connaître le centre de dépistage le plus proche, il suffit d’appeler Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel confidentiel, anonyme et gratuit). La liste des CDAG est disponible sur le site de Sida Info Service.

Comment diagnostiquer une infection génitale à chlamydia ?

Le diagnostic d’une infection à chlamydia se fait à partir d’une analyse d’urine ou d’un prélèvement réalisé en passant un coton-tige (écouvillon) sur les muqueuses des organes touchés (urètre, col utérin au fond du vagin, rectum, gorge, œil).
Le prélèvement est fait au niveau de l’urètre chez l’homme et de l’urètre et du col utérin chez la femme, d’abord pour la recherche du gonocoque à l’aide d’un écouvillon fin (fréquence des co-infections gonocoque-chlamydia), puis pour la recherche de Chlamydia trachomatis à l’aide d’un écouvillon en dacron ou d’une curette ophtalmologique.
Selon le contexte on fera des prélèvements complémentaires de l’anus, de la muqueuse rectale et du pharynx.
Le diagnostic biologique d’infection à Chlamydia trachomatis est délicat, surtout chez la femme car contrairement aux infections à gonocoque, l’examen direct du frottis après coloration n’a pas de valeur pour l’infection à chlamydia. De même, les examens directs rapides (immunofluorescence sur lame ou techniques immuno-enzymatiques) ont une bonne spécificité, mais ils sont très peu sensibles, c’est-à-dire qu’il y a de nombreux faux négatifs, ils sont disponibles en routine dans tous les laboratoires.
L’examen de référence est la culture sur milieux cellulaires (cellules HeLa 229 ou Mc Coy) qui est coûteux et réservé à des laboratoires spécialisés.
Dans les prochaines années, les techniques d’amplification génique de type Polymerase Chain Reaction (PCR) ou Ligase Chain Reaction (LCR), qui ont une excellente sensibilité et sont réalisables sur un premier jet d’urine devraient prendre le pas sur la culture.
Les sérologies de Chlamydiae trachomatis, bien que largement prescrites, n’ont aucun intérêt dans la prise en charge des infections urogénitales basses chez l’homme ou non compliquées chez la femme.