Des mots pour les maux
L’hépatite B est une infection virale du foie dont l’évolution est le plus souvent bénigne (inflammation aiguë simple du foie) mais qui peut devenir chronique.
La coloration en jaune de la peau et des conjonctives des yeux (jaunisse) est appelée « ictère » par les médecins. Elle est liée à la destruction des cellules du foie (« cytolyse ») qui aboutit au relargage de la bilirubine dans le sang.
Le virus de l’hépatite B (VHB) se transmet lors du contact avec des fluides corporels contaminés (fluides sexuels, sang, transmission mère-enfant) ou par contact direct ou indirect avec une personne infectée (micro-écorchures et objets de toilettes comme les brosse à dents et les peignes, couverts…).
L’hépatite B entraîne souvent une maladie chronique du foie qui peut être la cause d’une cirrhose du foie et aboutir à un cancer primitif du foie (hépatome).
L’hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë) est rare mais elle est alors associée à une mortalité élevée (réaction immunitaire excessive de l’organisme contre les cellules infectées du foie ainsi que celles qui ne sont pas infectées).
L’hygiène, les relations sexuelles protégées et la vaccination contre l’hépatite B constituent les moyens les plus efficaces de se protéger contre la maladie.
Qu'est-ce que l'hépatite B ?
L'hépatite B est une infection du foie qui est provoquée par le virus VHB. Le VHB est un virus à ADN de la famille des hepadnavirus. Ce virus peut survivre en dehors du corps pendant au moins 7 jours et résister à la chaleur. Au cours de cette période, le virus est encore capable de provoquer une infection s’il pénètre dans le corps d’une personne non vaccinée.
Après être passé dans le sang, qui va l’acheminer ensuite vers sa cible, le foie, le VHC se multiplie à l’intérieur des cellules de cet organe (hépatocytes et cellules de Kupffer).
L'infection provoque donc des lésions inflammatoires du foie et des altérations des cellules du foie, qui aboutissent à leur destruction (cytolyse) par le système immunitaire. Une régénération des cellules du foie intervient en permanence, mais peut être dépassée par la destruction immunitaire et être rendue inefficace par la fibrose du foie.
Ce n’est, en effet, pas le virus qui détruit ces cellules, mais la réaction de défense immunitaire de l’organisme. Dans de rares cas, cette réaction immunitaire peut dépasser ses objectifs (détruire uniquement les cellules infectées) pour détruire complètement le foie (hépatite fulminante) et conduire au décès (sauf possibilité de greffe).
La période d’incubation de l’hépatite B est de 75 jours en moyenne, mais elle peut varier entre 30 et 180 jours. Le virus est détectable 30 à 60 jours après l’infection et il peut persister dans l’organisme pour donner une forme chronique de l’hépatite B.
Dans la plupart des cas après l’infection, aucun signe clinique n’est apparent pendant la phase aiguë de l’infection, en dehors d’une fatigue assez banale. Certaines personnes en revanche, souffrent à cette période d’une maladie aiguë avec des signes invalidants qui vont persister plusieurs semaines : il peut s’agir d’un jaunissement de la peau et des yeux (ictère), d’une coloration sombre des urines, d’une fatigue extrême, de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales assez diffuses.
Chez certaines personnes, et particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans, le virus de l’hépatite B peut évoluer vers une infection chronique du foie, susceptible d’évoluer ultérieurement en cirrhose hépatique ou en cancer primitif du foie (hépatome). Mais, généralement, plus de 90 % des adultes en bonne santé infectés par le virus de l’hépatite B se remettront naturellement de l’infection à VHB dans l’année qui suit.
L’hépatite B touche surtout les jeunes adultes et les enfants. Elle est immunisante : lorsqu'on a eu une fois l'hépatite B, on ne peut pas la contracter à nouveau (en revanche, on peut avoir une autre hépatite, virale ou toxique).
Combien existe-t-il d’hépatites virales ?
À ce jour, cinq virus capables de provoquer une infection et une inflammation du foie ont été identifiés. Ces virus sont désignés par les lettres A, B, C, D et E, et diffèrent par leur mode de transmission et leur agressivité.
Le virus de l’hépatite A se transmet par contamination « manu-portée » (contamination des objets et des eaux par les selles des malades. Il donne des hépatites aiguës mais pas d’hépatites chroniques.
Le virus de l’hépatite C se transmet par piqûre lors des transfusions, lors de la prise de drogue, lors des tatouages ou lors de soins médicaux mal réalisés. La transmission lors des rapports sexuels est très rare. L’infection à VHC donne essentiellement des hépatites chroniques.
Le virus de l’hépatite D n’atteint que les personnes déjà contaminées par le virus de l’hépatite B.
Le virus de l’hépatite E a un mode de contamination très voisin de celui de l’hépatite A.
Comment peut-on attraper une hépatite B ?
L’hépatite B se propage par exposition de la peau ou des muqueuses (micro-écorchures) et par le biais de la salive, des écoulements menstruels ou des sécrétions vaginales et du sperme. La transmission sexuelle est un mode fréquent de transmission en France, de même que la transmission lors des soins médicaux des malades. Le virus peut aussi se transmettre par contact avec des aiguilles contaminées (toxicomanie, tatouage, soins médicaux ou dentaires de mauvaise qualité) ou un rasoir (coiffeur).
Dans les pays en voie de développement où il existe une forte endémie, les modes de transmission les plus courants de l’hépatite B, sont la transmission mère-enfant au cours de la grossesse ou de l’accouchement (transmission périnatale) et la transmission par contact entre enfants. Ceci pose un problème majeur dans la mesure où l’évolution vers une infection chronique est plus fréquente avant l’âge de 5 ans (contre moins de 5 % à l’âge adulte).
Dans environ 30 % des cas, le mode de contamination par le VHB n'est pas retrouvé.