Après une incubation très variable de 45 à 180 jours, une fatigue intense apparaît. C’est le signe le plus fréquent de la maladie.
Une fièvre et des douleurs musculaires ou articulaires peuvent être également les premiers signes de l’hépatite virale B, avant que n’apparaisse une jaunisse (ictère) avec coloration en jaune des conjonctives et de la peau. Il peut aussi exister une décoloration des selles et une coloration sombre des urines.
D’autres signes peu spécifiques peuvent être présents, à type de douleurs abdominales, nausées, diarrhées, démangeaisons, troubles du sommeil, perte d’appétit et perte de poids.
Mais souvent, l'infection aiguë par le virus de l'hépatite B ne donne pas de manifestations très apparentes et peut passer inaperçue.
L’infection chronique est définie par la persistance de l’antigène HBs pendant plus de 6 mois après la contamination virale.
Elle est le plus souvent asymptomatique et le plus fréquent des symptômes est la fatigue (asthénie), qui est signe non spécifique et non évocateur de la maladie car elle peut être due à de multiples causes.
Ainsi, l’infection au VHB est très souvent découverte tardivement et de manière fortuite. Par exemple, lors d’un don du sang, d’une grossesse ou d’un bilan sanguin…
Il n’est pas possible de distinguer l’hépatite B des autres hépatites virales sur l’analyse des seuls signes cliniques. Il est donc indispensable de confirmer le diagnostic en laboratoire.
Plusieurs tests sanguins sont disponibles pour diagnostiquer et surveiller les personnes atteintes d’une hépatite B. Ils peuvent aussi servir à différencier les infections aiguës des infections chroniques par le VHB.
C’est souvent en présence de signes cliniques évoquant le diagnostic d’hépatite virale (perte d'appétit, syndrome grippal avec fièvre, maux de tête et douleurs musculaires, nausées, fatigue importante…) que le médecin va évoquer le diagnostic. Il va examiner le malade à la recherche d’un ictère débutant et d’une augmentation de volume du foie (palpation de l’abdomen).
Il s’agit de trouver d’autres signes en faveur de l’hépatite et d’éliminer les autres maladies.
C’est la prescription d’une prise de sang (pour des examens biologiques et viraux) qui permettra le diagnostic avec la détection de l’antigène de surface HBs du virus de l’hépatite B en plus des signes d’une agression du foie :
• Une élévation du taux dans le sang des transaminases, dont l’alanine aminotransférase (ALAT), témoignera de l’existence de lésions des cellules du foie (« cytolyse hépatique »).
• Le dosage des anticorps contre le virus de l'hépatite B (VHB) et des antigènes du virus est essentiel au diagnostic. Les antigènes et les anticorps apparaissent très tôt dans la maladie (avant la 4e semaine pour les antigènes et avant la 8e semaine pour les anticorps) et sont détectables dès les premiers signes cliniques.
Pour les anticorps, on recherche : IgG anti-HBs et anti-HBe, IgM et IgG anti-HBc. Pour les antigènes, on recherche : ag-HBs et ag-HBe.
Il est aussi possible de rechercher l’ADN du VHB par des techniques d’hybridations moléculaires (PCR).
L’infection aiguë par le VHB est diagnostiquée en raison de la présence de l’antigène HBs et de l’immunoglobine M (IgM) dirigée contre l’antigène de la nucléocapside (anticorps anti-HBc) dans le sang.
Pendant la phase initiale de l’infection, les patients sont également positifs pour l’antigène HBe. Cet antigène est habituellement un marqueur de forte intensité de la multiplication du virus dans le foie (réplication). Sa présence indique que le sang et les liquides corporels de l’individu infecté sont fortement contagieux.
L’infection chronique à VHB se caractérise par la persistance de l’antigène HBs (avec ou sans présence concomitante de l’antigène HBe) pendant au moins 6 mois.
La persistance de l’antigène HBs est le principal marqueur du risque de développer une affection chronique du foie avec son risque de cirrhose et, ultérieurement, un carcinome hépatocellulaire.
Par ailleurs, l’OMS recommande de rechercher le virus de l’hépatite B dans tous les dons de sang pour garantir la sécurité transfusionnelle et éviter la transmission accidentelle de ce virus aux personnes destinataires des produits sanguins.
La probabilité qu’une infection par le virus de l’hépatite B devienne chronique dépend surtout de l’âge auquel est contractée cette infection.
Lors d’une infection par le VHB, ce sont les enfants de moins de 5 ans qui ont la plus forte probabilité de devenir porteurs chroniques. Ainsi, 80 à 90 % des nourrissons infectés au cours de la première année de vie seront atteints d’une infection chronique et 30 à 50 % des enfants infectés entre un et quatre ans seront atteints d’une infection chronique (données OMS).
Chez les adultes, moins de 5 % des adultes en bonne santé évolueront vers une infection chronique après une infection par le virus de l’hépatite B. Mais il faut se souvenir que 20 à 30 % des adultes souffrant d’une infection chronique au virus de l’hépatite B présenteront une cirrhose et/ou un cancer du foie.