Il faut évoquer une infection uro-génitale à gonocoque en cas de brûlures lors de la miction ou en cas d’écoulement purulent au niveau de la verge ou du vagin.
Mais il faut aussi évoquer une gonococcie en cas d’angine chronique ou d’écoulement purulent du rectum avec la notion de rapports sexuels non protégés.
Chez le nouveau-né, une conjonctivite peut être le témoin d’une contamination lors de l’accouchement.
Chez une femme jeune, des arthrites touchant les grosses articulations (genoux, chevilles et poignets), initialement migratrices puis fixes, et qui s’accompagnent d’une éruption sur la peau à type de maculo-papules, pouvant devenir des pustules hémorragiques, doivent également faire évoquer ce diagnostic.
Une infection à Chlamydia trachomatis peut également donner des brûlures en urinant et un écoulement par la verge le matin, mais celui-ci est habituellement plutôt clair. Il s'agit également d'une infection sexuellement transmissible d’origine bactérienne, qui est aussi très fréquente chez les jeunes.
Les signes et les examens de laboratoire permettent de la différencier de l'infection gonococcique mais il faut savoir que ces deux infections peuvent être associées et doivent systématiquement être recherchées ensemble en cas de suspicion.
Le diagnostic de la gonorrhée se fait à partir d’une analyse d’urine ou d’un prélèvement (par « écouvillonnage ») réalisé en passant une sorte de grand coton-tige (écouvillon) sur les organes touchés : extrémité de la verge chez l’homme au niveau de l’urètre (« méat urétral »), à l’entrée du vagin, au niveau du col de l’utérus (après mise en place d’un speculum) chez la femme.
Dans les 2 sexes, les prélèvements au niveau de l’anus et du rectum, ainsi que dans la gorge, seront systématiquement réalisés.
En cas de fièvre, des prélèvements de sang devront être réalisés aux fins de recherche du gonocoque (« hémocultures »).
Au laboratoire, le germe sera mis en évidence grâce à un examen au microscope (cocci gram négatif) et par culture sur milieux spéciaux permettant la croissance du gonocoque.
Enfin, il est absolument indispensable de rechercher d’autres infections sexuellement transmissibles (Chlamydiae, VIH, hépatite B, syphilis, trichomonas, HPV).
Il faut consulter un médecin en cas de signes évocateurs de blennorragie, qu’ils soient uro-génitaux ou autres.
Il faut aussi consulter un médecin en cas de rapports sexuels non protégés avec une personne à risque.
En cas d’arthrite ou d’éruption de la peau avec fièvre et malaise, la consultation est urgente.