Lors d'un diagnostic de gonorrhée, la personne infectée est invitée à contacter ses partenaires sexuels récents afin qu’ils reçoivent si besoin un traitement.
Il faut absolument casser la chaîne de dissémination de la maladie en réalisant un prélèvement et un traitement antibiotique efficace de tous les partenaires. Des centres de dépistage anonyme existent partout.
Le principal problème actuel est celui de l’apparition de résistances fréquentes aux antibiotiques.
Le traitement de la gonorrhée repose habituellement sur l’administration d’une dose unique d’antibiotiques par la bouche ou par injection : c’est le « traitement minute » qui permet de casser la chaîne de contagiosité.
Il s’agit le plus souvent d’une injection intramusculaire unique de spectinomycine ou de ceftriaxone. Des quinolones par voie buccale peuvent être utilisées.
Dans certains cas particuliers (infection de la gorge ou du rectum), un traitement plus long peut être indiqué. En cas de fièvre associée, une hospitalisation est nécessaire pour mise en route d’une antibiothérapie prolongée par perfusion.
Une autre infection, due à un germe du genre Chlamydia, peut être associée à la blennorragie dans près de la moitié des cas. Désormais, les personnes ayant présenté une gonorrhée sont systématiquement traitées contre les chlamydiae : un autre traitement antibiotique supplémentaire doit être associé avec des antibiotiques actifs sur les germes intracellulaires (macrolides ou cyclines).
Depuis une quinzaine d'années, la grande sensibilité du gonocoque à l'antibiothérapie, notamment à la pénicilline G, n'est plus la règle : les résistances acquises aux antibiotiques ont modifié la prise en charge thérapeutique. Près d'un quart des souches sont résistantes à la pénicilline et un tiers à la tétracycline. En revanche, la sensibilité à la ceftriaxone, à la spectinomycine et à la ciprofloxacine est constante.
La personne traitée doit s’abstenir de tout rapport sexuel dans la semaine qui suit le début de son traitement.