Que peut-on faire en cas d’herpès génital ?
L'herpès génital est une maladie virale, très contagieuse mais bénigne chez les personnes en bonne santé.
• Il faut se laver les mains ensuite pour éviter de transmettre le virus ou de s’infecter les yeux.
• Il faut éviter d'arracher la croûte car cela peut retarder la cicatrisation.
• Il ne faut pas appliquer un traitement local, qui pourrait retarder la cicatrisation.
• Il ne faut pas désinfecter les lésions de la peau ou des muqueuses avec de l'alcool ou des produits alcoolisés car ils irritent la peau et entretiennent l'herpès.
• Il ne faut surtout pas utiliser des produits à base de corticoïdes, car cela peut entraîner des complications graves.
• Les antibiotiques ne servent à rien car l’herpès est causé par un virus et les virus ne sont pas sensibles aux antibiotiques.
• Il faut prévenir son partenaire et s’abstenir de toute relation sexuelle même protégée en cas de primo-infection. Lors des récidives, il faut utiliser un préservatif dès les premiers signes.
Quel est le traitement d’un herpès génital ?
Les médicaments antiviraux de l'herpès (aciclovir, valaciclovir), pris par voie orale, permettent de limiter la durée et l’intensité des poussées d’herpès génital. Ils sont susceptibles d’espacer les récidives. Mais ils n'éliminent pas les virus « dormants », donc ils ne permettent pas une guérison définitive.
• Lors de la primo-infection, les antiviraux par voie orale peuvent avoir un intérêt sur une période de 5 à 10 jours car ils diminuent la durée de l'épisode ainsi que la durée de la douleur. Le traitement antiviral de l’herpès est associé à un médicament contre la douleur (ou antalgique), si nécessaire.
• Pendant les récidives, ou « poussées d’herpès », un médicament antiviral est proposé si les lésions sont douloureuses et gênantes, et s’il y a un risque de contagion. Les antiviraux ont démontré leur intérêt lors des récurrences avec des traitements courts, de l'ordre de 5 jours. Ces traitements sont d'autant plus efficaces qu'ils sont pris tôt lors de la poussée. Il est donc conseillé de les prendre dès les premiers signes évocateurs. Il doit être pris le plus tôt possible après l’apparition des signes.
• Entre les poussées, le traitement antiviral de l’herpès peut être prolongé à titre préventif s’il y a au moins 6 récidives par an ou si le partenaire sexuel est à risque de complications importantes (immunodépression). Le traitement se prend ainsi tous les jours pendant 9 mois ou 1 an. Ce type de traitement permet de réduire de façon importante le nombre d'épisodes.
Il n'existe, a priori, pas de résistance chez les sujets ayant une immunité normale.