Il faut plusieurs semaines, après une contamination sexuelle éventuelle, pour que les verrues soient apparentes, voire plusieurs années.
Les infections à HPV peuvent ne pas être apparentes (être « asymptomatiques »), cela signifie qu’il n'y a aucun signe apparent de maladie. Néanmoins, les personnes atteintes peuvent quand même transmettre le virus.
Il faut évoquer une infection à HPV quand des verrues apparaissent sur les parties génitales (les lèvres de la vulve chez la femme, le prépuce, la verge ou l’orifice externe de l'urètre chez l'homme ou l'anus.
Si le diagnostic de condylomes est assez simple, quand les lésions sont visibles à l'œil nu, il est indispensable de rechercher la coexistence éventuelle de lésions potentiellement cancéreuses au niveau du col utérin par la réalisation d'un frottis cervical. La biopsie n'est indiquée qu'en cas de doute diagnostique.
La constatation de l'existence de condylomes nécessite un examen des sites moins visibles et éventuellement suspects d'être le siège de lésions précancéreuses ou cancéreuses (anus, pénis, vagin, col de l'utérus, bouche et gorge).
Il est aussi possible de rendre des verrues génitales plus visibles : le médecin applique de l’acide acétique sur les zones concernées et les verrues vont apparaître sous la forme de zones ou de points blancs.
Des examens complémentaires permettant de voir l'intérieur de l'urètre (« urétroscopie ») ou de l'anus (« anuscopie ») ne seront réalisés qu'en cas de localisation des condylomes à proximité de l'anus ou du méat urétral chez l'homme ou de doute clinique. Un avis spécialisé auprès d'un urologue et/ou d'un proctologue peut être nécessaire dans ce cas. De même, la réalisation d'un frottis cervical chez la femme sera proposée afin de repérer l'existence de lésions précancéreuses ou cancéreuses du col de l'utérus.
Une biopsie peut être réalisée en cas de doute diagnostique, de lésions atypiques et dans les formes de condylomes résistantes aux traitements.
La découverte de condylomes chez un individu nécessite l'examen du ou des partenaires sexuels à la recherche de lésions. Si un simple examen de la région génitale à l'œil nu ou à la loupe suffit chez l'homme, un examen gynécologique complet (périnée, vulve, vagin, col) s'impose chez la femme, avec réalisation d'un frottis cervical afin de dépister la présence d'HPV et un éventuel cancer du col de l'utérus.
Il faut consulter un médecin suite à une contamination potentielle par rapport sexuel (génital ou oral) si des verrues se forment sur la muqueuse de la vulve ou du pénis. Les verrues peuvent grossir rapidement et même prendre l’aspect d’un chou-fleur.
Chez la femme, un avis spécialisé auprès d'un gynécologue sera systématiquement proposé. Un avis spécialisé auprès d'un urologue et/ou d'un proctologue peut être nécessaire en fonction de la localisation des condylomes.